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Un supplément d’information demandé suite à l’incendie de l’Institut Pasteur


Le tribunal correctionnel de Paris a demandé mercredi un supplément d’information dans l’affaire relative à un jeune doctorant de l’Institut Pasteur, jugé pour avoir mis le feu à une animalerie dans laquelle avaient péri quelque 800 souris.

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L’auteur présumé des faits pourrait être poursuivi pour « dégradation ou détérioration volontaire d’un bien » et pour « sévices graves » sur environ 800 souris qui ont péri dans l’incendie. (Photos : archives et illustration AFP)

Concrètement, un juge d’instruction va être saisi du dossier et procéder à des investigations complémentaires. Un incendie s’était déclaré dans la nuit du 18 au 19 mai 2014 à l’animalerie de l’Institut Pasteur. Présent sur les lieux, le jeune homme de 27 ans avait prêté main forte aux secours.

Cette même nuit, plusieurs ordinateurs et disques durs avaient disparu, principalement ceux de ce doctorant, qui travaillait dans une unité d’immunologie. Aucune trace d’effraction n’avait été relevée par les enquêteurs.

Sa présence sur les lieux au moment des faits, un dimanche soir après minuit et le fait que personne ne soit entré ou sorti immédiatement avant ou après, selon le contrôle, avaient éveillé les soupçons des enquêteurs. Il avait été cité à comparaître, notamment pour « dégradation ou détérioration volontaire d’un bien », en l’espèce 800 souris environ et une partie de l’animalerie, ainsi que pour « sévices graves » sur ces mêmes souris.

Le tribunal a relevé une longue liste d’actes « nécessaires à la manifestation de la vérité » mais n’ayant pas été réalisés, selon la décision lue à l’audience par la présidente. Parmi eux, l’exploitation des images de la caméra qui se trouvait dans l’animalerie et que les enquêteurs n’ont pas visionnées.

Le tribunal a également souhaité que les enquêteurs recherchent si des images de caméras se situant aux abords de l’Institut pouvaient être exploitées pour déterminer si une personne était entrée ou sortie avant ou après les faits.

Les trois juges ont aussi estimé nécessaire d’entendre de nouveau plusieurs personnes, notamment une collègue du prévenu dont une partie des souris a péri dans l’incendie. En outre, le tribunal considère que le jeune doctorant, qui a toujours clamé son innocence, doit être soumis à une expertise psychologique et psychiatrique. Pour son conseil, Me Géraldine Lesieur, les éléments figurant au dossier sont en l’état « totalement insuffisants » pour condamner son client.

AFP