Le FC Metz a le redoutable privilège de défier le Paris-Saint-Germain au Parc des Princes, ce mercredi soir (21 h 05), en quart de finale de la Coupe de la Ligue. Au regard des forces en présence et des dynamiques du moment,la qualification serait un miracle.
Selon toute vraisemblance, le FC Metz devrait soulager son calendrier de la Coupe de la Ligue, ce mercredi soir, à Paris. Les Grenats connaissent déjà le chemin vers la sortie, ils l’ont emprunté dimanche dernier en Coupe de France, à Lens et sans panache (2-0). Ce qui s’avère inquiétant à l’heure de rendre visite à un adversaire autrement plus calibré.
Un mauvais moment à passer, sans doute. Encore un, mais Metz commence à s’y habituer. Depuis le mois d’octobre, son catalogue automne-hiver affiche complet au rayon des problèmes. Ce club n’a gagné qu’un match de championnat sur onze tentatives, il vient de se faire punir par une équipe de Ligue 2, continue de jouer avec un effectif juvénile et diminué, sans oublier la décision qui l’accable dans l’affaire des pétards. Il doit exister de meilleurs contextes avant de défier Paris.
Non, vraiment, le Parc des Princes n’est pas l’endroit le plus indiqué pour se refaire la cerise. Le PSG a certes été chahuté avant la trêve, mais il vient d’exploser Bastia en Coupe (7-0) et il avait déjà piétiné Lorient avant Noël (5-0). Cette équipe a retrouvé la santé et transpire la puissance. Lucide, l’entraîneur messin Philippe Hinschberger ne décèle qu’« un infime pourcentage de chances de se qualifier ». Qui lui donnera tort?
Hinschberger, le bricoleur
Bien sûr, les priorités de Metz sont ailleurs. Nice dimanche prochain, le maintien à terme… Surtout le maintien! Mais il faut d’abord passer par ce match de gala télévisé et les Grenats ont le droit de jouer leur chance. Question d’orgueil et d’image. Puisque ce club a pris l’habitude d’agiter la chronique ces derniers temps, il aurait tort de bouder une nouvelle tempête médiatique, positive pour une fois. Car l’élimination du PSG par un promu aurait un écho retentissant. Elle aurait également valeur de remède spectaculaire en ces temps chagrins.
Pourtant, au risque d’insister, aucun voyant ne clignote en faveur des Grenats. Ce match oppose l’une des pires défenses de L1 au meilleur buteur du championnat (Cavani). Les Mosellans ne sont guère plus fringants dans l’autre surface puisqu’ils n’ont plus marqué à l’extérieur depuis quatre sorties. Et puis les blessures. Et puis les suspensions, la Coupe d’Afrique des nations… Hinschberger est moins un entraîneur qu’un bricoleur aujourd’hui. « Le jour où on aura l’équipe au complet avec toutes nos recrues et qu’on ne gagnera pas les matches, on pourra discuter , déplore l’intéressé. Là, on a du mal à supporter la concurrence. C’est hyper limite. »
C’est vrai. Le FC Metz ira mieux quand il pourra aligner les noms de Bisevac, Assou-Ekotto, Cohade, Jouffre, Lejeune, Erding et Diabaté sur une même feuille de match. Avec ses meilleurs vieux, cette équipe aurait de l’allure sur le papier, mais, jusqu’ici, le club tend le dos, compte ses absents et promène ses minots. Les pauvres, ils ne gagnent qu’une seule chose en ce moment : de l’expérience. Cette petite sortie au Parc y changera-t-elle quelque chose? Il faudrait un miracle pour s’extraire de ce traquenard. Ou s’en remettre à l’effet «David Oberhauser». En 2016, ce gardien portait bonheur…
Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)