La bière Bofferding vient de se payer un nouvel habillage. Bouteille long neck, étiquette redessinée : le leader luxembourgeois innove… tout en douceur.
Une année après avoir relooké les bouteilles de Battin, qu’elle brasse également, la Brasserie nationale vient de donner un coup de jeune à sa bière star: Bofferding. Mais seul le contenant évolue, le contenu, lui, reste le même.
Il s’agit d’un monument national qui se porte particulièrement bien. « Si le premier semestre a été un peu morose avec une météo difficile, mais surtout des attentats qui ne donnaient pas envie de sortir le soir, le second semestre de 2016 a été très bon », a glissé hier Georges Lentz. Mais l’administrateur délégué de Bofferding ne veut pas trop en dire encore, puisque la brasserie présentera ses bons chiffres un peu plus tard dans l’année.
Pour rester sur cette tendance positive, la bière brassée à Bascharage a décidé de s’offrir une nouvelle jeunesse. « Nous voulions donner une image plus contemporaine de Bofferding », confirme le directeur général, Frédéric de Radiguès. Mais pas question de tout révolutionner, la modernité se joue ici par petites touches.
La principale nouveauté est le nouveau design des bouteilles de 25 cl et 33 cl. Le format Vichy, de mise depuis 1962, est remplacé par des bouteilles long neck, plus hautes et au col droit. Finie, également, la collerette d’aluminium qui ceignait jusque-là le haut de la bouteille et la capsule. « Il s’agit d’un choix esthétique, mais aussi écologique, précise Frédéric de Radiguès. Désormais lorsque nous lavons les bouteilles, le papier qui est récupéré ne contient plus d’aluminium. Il peut donc partir directement au recyclage. »
«Mettre en avant nos atouts»
L’étiquette a été revue et corrigée. « Nous avons voulu mettre en avant nos atouts » , a souligné le directeur général. Ainsi, on voit tout de suite le «1764» : date de fondation de la brasserie Funck-Bricher, à l’origine de Bofferding. Une indication qui va de pair avec d’autres : «Pils de tradition» et «Brassée depuis plus de 250 ans selon un processus de fermentation lente». « No us voulions que, s’il le souhaite, le consommateur puisse obtenir davantage d’informations sur la bière qu’il boit, ap puie Frédéric de Radiguès. Le fait que la Bofferding fermente en 28 jours au lieu de 90 heures chez nos grands concurrents n’est pas anodin. »
Au final, ces nouveautés ne risquent pas de perturber le consommateur, qui retrouvera sans aucun souci la marque dans les rayonnages des magasins. Les modifications sont légères et ne modifient pas en profondeur l’aspect visuel de la marque. Une finalité qui était désirée par Bofferding : « Nous ne voulions pas choquer le consommateur, mais plutôt l’interpeller pour qu’il se dise : « Tiens, mais la bouteille n’est pas exactement la même qu’avant! » » Un consommateur qui n’a d’ailleurs pas de crainte à avoir : le contenu, lui, n’a pas changé d’un iota. De l’eau, de la levure et du houblon, la recette n’est pas près de changer!
Erwan Nonet
Une étiquette signée par des pros
Bofferding a fait appel à un poids lourd du secteur pour redessiner son étiquette. « Nous avons travaillé avec le bureau Claessens, qui est situé à Londres et qui a réalisé les étiquettes de 30 % des boissons alcoolisées vendues dans le monde », souligne le directeur général, Frédéric de Radiguès.
Il n’exagère pas, un petit tour sur le site internet de la société suffit à s’en convaincre. Parmi les brasseurs, Claessens compte pour clients Pilsener Urquell, Nastro Azzuro, Sagres, Duvel, 1664, Maredsous, Labatt’s, Guinness ou encore Murphy’s. Le designer habille également les bouteilles des vins Gallo, Faustino (I, V et VII), Pata Negra ou les bulles de Freixenet et les champagnes Charles Heidsieck, Mercier, Mumm, Lanson, Perrier-Jouët, les portos Osborne et Sandeman, les alcools Suze, Cynar, Campari, Fernet-Branca, Jägermeister, Zubrowka, Ouzo 12, Licor Beirão ou Disaronno.
De nombreuses maisons de whiskies et whiskeys sont également ses références : Glenfiddich, Johnnie Walker, J&B, Chivas Regal, Dimple, Teacher’s, William Lawson, Loch Lomond ou Bushmills. Un tableau de chasse particulièrement impressionnant, il faut bien l’admettre.
« Je dois dire que c’était une excellente expérience , se félicite Frédéric de Radiguès. Au départ, nous étions devant 200 propositions qui allaient d’un changement absolument minime jusqu’à une vraie révolution. Petit à petit, la sélection s’est affinée et nous avons fait notre choix. »