Le zoo d’Amnéville entame 2017 «avec le meilleur dans tous les domaines». Et de nouveaux spectacles en préparation.
Le zoo d’Amnéville aborde la prochaine année avec sérénité. Selon son directeur, Michel Louis, le bilan 2016 reste «honorable» (plus de 500 000 visiteurs), mais surtout, le redressement judiciaire a permis à la société de repartir sur de bonnes bases. Et d’envisager de nouveaux projets, parmi lesquels la Forêt des ours.
Quel est le bilan économique 2016 pour le zoo?
Michel Louis : Ce n’est pas une année qui restera dans les annales, notamment à cause de la météo. Mais on a bien sauvé les meubles avec 520 000 visiteurs. C’est honorable, même si ce n’est pas comparable à 2015, qui a été une année exceptionnelle avec l’arrivée de Tiger World.
Fin 2015, vous vous prépariez à être placé en redressement judiciaire. Où en êtes-vous aujourd’hui?
C’est du passé. C’était un redressement stratégique. Nous sommes sortis de la période d’observation le 13 juillet. En six mois, ce qui est court. Notre plan de redressement nous a même permis d’obtenir de meilleures conditions que celles que l’on avait demandées initialement aux trois des douze banques qui nous l’avaient refusé. Il y a eu des intentions machiavéliques, il fallait nous tirer de leurs pattes…
Les durées de remboursement (NDLR : pour le financement de Tiger World, 20 millions d’euros dont 5 millions d’euros en autofinancement) sont allongées. Ça aurait été nettement plus simple si ces banques, qui pensaient pouvoir nous imposer des choses, foutre en l’air la Scop notamment, avaient accepté dès le départ. Mais je n’ai pas l’habitude de me laisse imposer des choses par des banquiers!
Alors, c’est reparti pour les projets?
Oui et il y en a beaucoup. Nous allons faire un gros effort sur l’accueil : changer l’agencement de l’entrée et son look, améliorer le flux des visiteurs, rajouter deux caisses pour les périodes de fortes affluences, revoir les sanitaires et les espaces pique-nique. Nous avons aussi professionnalisé la partie commerciale, avec un nouveau directeur commercial, ainsi que la restauration, notamment pour assurer davantage de rapidité.
Il faut différencier l’accès aux stands, entre les gens qui veulent aller vite et ceux qui veulent prendre leur temps. Ce type de service, c’est un métier. Nous avons toujours eu les meilleurs professionnels pour l’animalier. Maintenant, nous avons le meilleur dans tous les domaines.
Et dans les installations du parc, va-t-il y avoir du changement?
Les ours bruns déménagent. La Forêt des ours sera une immersion complète au cœur du domaine des ours, dépaysante. Les gens découvriront aussi les binturongs, des petits mammifères très jolis. On développe également le parc à travers les spectacles : on est passé de 3 000 à 5 000 personnes venues dans le cadre d’arbres de Noël d’entreprises, cet hiver avec Tiger World.
Cette salle, qui est accessible à la location, permet au zoo de s’ouvrir à une clientèle différente, de sociétés, de mariage ou de congrès. Et il y aura d’autres spectacles pour l’avenir. Mais ça, on en reparlera en temps voulu (il sourit).
Lisa Lagrange (Le Républicain lorrain)