L’objet volant ayant frôlé un A320 à l’aéroport de Heathrow en juillet était vraisemblablement un hélicoptère téléguidé, qui est passé à moins de six mètres de l’avion en phase d’atterrissage, révèle vendredi un rapport officiel.
Le syndicat britannique des pilotes de ligne a demandé que les drones qui partagent l’espace aérien avec des avions de ligne soient uniquement « pilotés » par des personnes ayant une formation équivalente à celle des pilotes. (Photos : AFP)
L’Airbus A320 se préparait à l’atterrissage quand le pilote a vu « un petit objet noir à la gauche de l’appareil » alors qu’il se trouvait à environ 200 mètres d’altitude, indique le rapport du UK Airprox Board, l’organisme officiel qui répertorie et enquête sur les incidents aériens.
L’objet, qui a été décrit par le personnel naviguant de l’A320 comme étant un hélicoptère téléguidé, est passé à « moins de six mètres au-dessus de l’aile » sans toucher l’avion qui a pu atterrir normalement le 22 juillet dernier à 14h16 à l’aéroport d’Heathrow. L’incident avait été présenté dimanche par le Sunday Times comme une collision évitée de justesse entre un A320 et un drone.
« Malgré les nombreuses mesures pour suivre la trace de l’objet et l’aide proactive de membres de clubs locaux de vols téléguidés, il n’a pas été possible d’identifier l’utilisateur de cet objet volant », indique l’UKAB. « Que les dangers associés au fait de faire voler un engin de ce type aussi près d’un avion commercial en phase finale d’atterrissage ne soient pas une évidence est extrêmement préoccupant », conclut l’UKAB. L’événement a été classé A, une note qui signifie qu’il y a eu « un risque sérieux de collision ».
Les drones remportent un immense succès en cette période de Noël au Royaume-Uni, certains modèles pouvant être acquis pour la modique somme de 30 livres (38 euros). Le syndicat britannique des pilotes de ligne BALPA a demandé que les drones qui partagent l’espace aérien avec des avions de ligne ou de fret soient uniquement « pilotés » par des personnes ayant une formation équivalente à celle des pilotes.
Aux Etats-Unis, le plus important syndicat de pilotes au monde, la Air Line Pilots Association (Alpa), a mis en garde mercredi sur le danger des drones commerciaux. L’Agence fédérale américaine de l’aviation (FAA) a promis de réglementer les vols de drones de moins de 25 kilogrammes qui se déplacent à basse altitude, y compris les drones appartenant à des particuliers.
Entre le 1er juin et la fin novembre, 25 rencontres « proches » de la collision entre un drone et un avion ont été notifiées à la FAA, rapportait fin novembre le Washington Post.
AFP