Le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, n’envisage pas une interdiction totale des vols de nuit.
François Bausch veut décourager les opérateurs à effectuer des vols de nuit. (Photo : archives Le Quotidien)
C’est un fait, l’aéroport de Luxembourg ne cesse de croître. Le nombre de mouvements commerciaux est passé de 59 785 en 2012 à 62 260 en 2014. En conséquence, les vols de nuit sont passés de 1 256 en 2012 à 1 554 en 2014. Et cela irrite certains riverains. Mais il n’est pas question de supprimer ces vols de nuit. « Une interdiction totale des vols de nuit à l’aéroport unique du pays aurait certainement une incidence sur l’économie luxembourgeoise, estime dans sa réponse à une question parlementaire de Martine Mergen (CSV), le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch. Il ne faut pas oublier que 20 000 emplois directs ou indirects dépendent de l’activité aéroportuaire qui génère 4,8 % du PIB luxembourgeois. »
En revanche, une réduction est annoncée. « Mes services ont été priés de revoir l’organisation des vols de nuit afin d’arriver à une diminution de 5 % par rapport à la moyenne des trois dernières années », indique François Bausch.
> Une redevance plus élevée la nuit
Dans cette optique, le ministre du Développement durable et des Infrastructures rappelle que « depuis le 1er janvier dernier, une redevance terminale a remplacé la taxe d’atterrissage perçue. Cette redevance terminale (TNC) est due pour chaque décollage de l’aéroport et prend en considérations deux facteurs environnementaux : le bruit réel et l’heure de départ. Le facteur multiplicateur de la TNC est de 1,5 entre 23h et minuit, respectivement 2 entre minuit et 6h. Le poids maximum au décollage de l’avion est également utilisé pour le calcul de la redevance terminale. »
François Bausch souligne qu' »il est escompté que cette mesure qui est directement liée au niveau du bruit émis soit de nature à décourager les opérateurs à effectuer des vols pendant ce créneau horaire et à les inciter à reprogrammer, dans la mesure du possible, leurs opérations en faveur d’autres créneaux horaires diminuant ainsi l’impact du bruit en période nocturne et d’utiliser des machines moins bruyantes durant toute la période de jour et de nuit. »
Le Quotidien