Les Messins se rendent à Caen, ce samedi, avec la nécessité d’y faire un résultat. Sinon, les choses risquent de sérieusement se compliquer. Les hommes de Hinschberger ont été rassurés par leur production et leur qualification en Coupe de la Ligue face à Toulouse.
Sur le papier, ce n’était pas sans doute pas le rendez-vous le plus important de la semaine. Pourtant, cette qualification pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue obtenue au bout de la nuit, permet aujourd’hui aux Messins d’aborder le crucial déplacement à Caen, ce samedi, de manière plus sereine.
« C’est un bon médicament », glisse ainsi Philippe Hinschberger. Un entraîneur à la tête d’une équipe qui peine à panser ses plaies en championnat : les récents points de suture réalisés à Toulouse (1-2) et contre Lorient (3-3) ont complètement lâché sur les pelouses nancéienne (4-0) et bastiaise (2-0). Résultat, le FC Metz se retrouve aujourd’hui dans une périlleuse situation avec une vue imprenable sur la zone de relégation…
Le diagnostic de son adversaire du soir n’est guère plus engageant. En effet, les Caennais n’accusent, avant cette 18 e journée, que trois petites unités de retard sur les Lorrains. Et s’ils se sont payé le luxe de faire tomber le leader niçois (1-0) début novembre, depuis, les hommes de Patrice Garande n’avancent plus (2 défaites, 2 nuls).
«Très déterminés à faire un résultat»
Outre ce parcours au ralenti, le Stade Malherbe partage un autre point commun avec les Grenats : une fâcheuse tendance à alterner le bon et le moins bon. Dernier exemple en date pour les Normands : les deux visages affichés face à Dijon (3-3). Conquérants en première période, Julien Feret et ses partenaires ont craqué après la pause. « Il suffit d’un petit grain de sable, il suffit de prendre un but avec une petite erreur pour que l’on perde notre confiance. On défend moins bien, et on est puni », déplore Patrice Garande.
Une analyse qui aurait pu sortir de la bouche de son homologue messin. Mais à l’heure de fouler la pelouse de Michel d’Ornano, Philippe Hinschberger se veut un brin plus optimiste : malgré une équipe remaniée, le technicien mosellan a assisté, contre Toulouse, à « un bon match, peut-être l’un de nos meilleurs à domicile avec de vraies occasions et beaucoup de choses qu’on a envie de voir. » « Cette qualification nous fait beaucoup de bien à la tête et donc aux jambes », souligne-t-il encore, référence directe à la fraîcheur physique supposée de Caennais dont le dernier match remonte au 2 décembre (ils n’ont pas joué en Coupe de la Ligue et la rencontre de L1 à Nantes a été reportée).
Invités à se rebeller à Bastia après des jours très compliqués nés de l’humiliation chez le voisin nancéien (4-0) et des incidents face à Lyon, les Messins s’étaient complément loupés. Ils ont su rectifier le tir en Coupe. De quoi « remobiliser » un groupe que Florent Mollet, buteur mercredi, devine « très déterminé à faire un résultat chez un concurrent direct » au maintien. Histoire de redécorer l’extérieur des mêmes jolies nuances que celles étalées face aux Toulousains le 19 novembre et mercredi dernier. Pour que le médicament ne soit pas qu’un simple placebo.
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)