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Un an après la disparition du MH370, le mystère reste entier


Un an après la disparition du vol MH370, le mystère reste entier mais la Malaisie et l’Australie ont assuré dimanche garder l’espoir de localiser l’épave du Boeing 777 pour apporter des réponses aux familles plongées dans un cauchemar sans fin.

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Un rapport d’experts indépendants publié dimanche n’aura apporté nul réconfort aux parents et amis des disparus, dont le sort demeure inconnu.

Le vol MH370 qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin a disparu des radars le 8 mars 2014 avec 12 membres d’équipage et 227 passagers, dont deux tiers de ressortissants chinois.

Le 29 janvier, la Malaisie a officiellement déclaré que cette disparition était un accident, mais certaines familles ne croient pas à cette version et accusent les autorités malaisiennes de mentir. Le Premier ministre malaisien Najib Razak a tenu à réaffirmer dimanche sa détermination à leur apporter des réponses. Malgré « les maigres éléments matériels » dont disposent les enquêteurs, « la Malaisie reste engagée dans les recherches et garde l’espoir que le vol MH370 sera localisé », a-t-il déclaré.

Des navires explorent depuis des mois le fond sous-marin dans le sud de l’océan Indien, en utilisant des sonars sophistiqués qui ont déjà ratissé environ 40% d’une « zone prioritaire de recherche », dans la partie la plus septentrionale de l’océan Indien, sur quelque 60 000 kilomètres carrés. Rien n’a encore été trouvé en dehors de plusieurs conteneurs maritimes au cours de cette opération dirigée par l’Australie et qui doit s’achever en mai.

> Un équipage au-dessus de tout soupçon

Dimanche, le Premier ministre australien Tony Abbott a fait savoir que si ces opérations n’aboutissaient pas, l’Australie et ses partenaires avaient « l’intention de lancer d’autres recherches » dans un périmètre équivalent de 60 000 kilomètres carrés. Il n’a pas précisé l’endroit où ces recherches seraient menées. « Nous le devons aux familles des victimes », a dit Tony Abbott au cours d’une conférence de presse.

Une équipe indépendante d’experts internationaux a par ailleurs publié ce même jour un rapport technique sur la disparition du MH370. L’explication la plus crédible avancée jusqu’ici par les responsables de l’enquête est qu’une brusque chute du niveau de l’oxygène au sein de l’appareil a rendu l’équipage et les passagers inconscients. L’avion aurait continué de voler en pilotage automatique, jusqu’à sa chute en mer, faute de carburant.

Des médias avaient évoqué peu après la disparition un possible acte désespéré du pilote ou du co-pilote mais rien, dans leur parcours, n’accrédite ce scénario, selon le rapport. Les enquêteurs n’ont de fait relevé « aucun signe comportemental d’isolement social, de changements d’habitudes ou de centres d’intérêt, de négligence de soi, de consommation de drogue ou d’alcool » chez les deux officiers, pas plus que parmi le personnel de cabine, affirme le rapport.

L’enquête n’a pas non plus mis en évidence d’anomalie mécanique sur le Boeing 777 avant sa disparition. Les experts notent toutefois que des radars civils ont brièvement repéré l’avion avant sa disparition alors que la Malaisie a affirmé à plusieurs reprises que seuls ses radars militaires l’avaient observé.

Ils soulignent aussi que la batterie de la balise de localisation sous-marine fixée sur la boîte noire du Boeing devait cesser de fonctionner en décembre 2012 – soit plus d’un an avant la disparition de l’appareil – et n’avait pas été remplacée. Les impulsions acoustiques pourraient avoir ainsi été trop faibles pour être détectées par les sonars des navires de recherche, selon Gerry Soejatman, un consultant basé à Jakarta. Pour le reste, « le rapport n’apporte pas grand chose », a-t-il indiqué.

Le Premier ministre malaisien a reconnu dimanche que « l’absence de réponse et de preuve matérielle – comme l’épave de l’avion – avait été un poids supplémentaire à porter » pour les familles des disparus.

AFP


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