À Leudelange, le ballet incessant des camions La Provençale en dit long sur l’activité qui règne ici. A quelques jours de Noël, les Halles de Luxembourg tournent à plein régime. Plongée au cœur du Rungis luxembourgeois.
Il est à peine 14h et déjà la foule se presse devant les portes encore closes des Halles de Luxembourg à Leudelange. Déployée sur un site de 7 hectares, la société familiale née en 1969 sous l’impulsion de Michel Eischen, Camille Studer et Georges Arendt, a doublé sa surface de stockage ces trois dernières années.
La petite épicerie de Luxembourg-Ville de l’époque a pris de l’envergure, la preuve par les chiffres : elle emploie 1 093 salariés, livre 2 000 clients en moyenne chaque jour, dispose de 50 000 m² de surface de vente et de stockage, référence 2 000 produits surgelés, 4 500 produits frais, 2 650 poissons et crustacés, 4 000 fruits et légumes, 3 750 produits en viande et charcuterie, 6 500 produits secs et 12 000 articles non alimentaires.
Une entreprise qui prospère avec, à sa tête depuis 2012, la deuxième génération incarnée par Georges Eischen, Jeff Arendt et Jo Studer dont l’ambition est de « s’adapter à notre temps », confirme ce dernier. Une opération « dépoussiérage » est donc menée avec notamment l’ouverture récente de comptoirs boucherie et fromagerie haut de gamme.
228 bouchers
Des produits rares, de qualité, et du conseil à l’appui ce qui avait d’ailleurs valu à la marque d’être proclamée « fournisseur de la Cour » dès 1970. Et si 95 % du chiffre d’affaires est réalisé en livraisons, les particuliers peuvent eux aussi venir y faire leurs courses (lire ci-contre) et profiter d’« une sélection de produits ».
Mais au fait pourquoi une société luxembourgeoise a-t-elle choisi pour dénomination La Provençale ? « C’est un choix qui s’est imposé à l’un des associés, Camille Studer, en feuilletant un livre de cuisine. Il tombait sans cesse sur des recettes à la provençale : tomates à la provençale, moules à la provençale, poulet à la provençale, etc. », glisse Paola Castellani du département graphique.
Un choix avant tout culinaire donc qui traduit bien l’esprit de cette société qui, si elle revend en l’état certaines denrées, en transforme et prépare d’autres à l’instar de son département boucherie-charcuterie qui emploie 250 personnes dont 228 bouchers.
Une entreprise dans l’entreprise qui découpe (gros et détail), prépare, emballe, stocke et qui dispose de son propre service de télécommande. « Nous avons investi dans un nouveau comptoir qui vend des viandes nobles et qui emploie trois personnes. Nous fabriquons aussi nos propres foies gras », détaille le responsable de la boucherie.
Catherine Roeder (Le Républicain lorrain)
Le Rungis luxembourgeois
De La Provençale, on connaît les camions frigorifiques qui livrent quotidiennement les bonnes tables du Luxembourg et du nord lorrain. Mais qui connaît vraiment cette entreprise?
Né en 1969 à Leudelange, ce mini Rungis luxembourgeois a pris une ampleur phénoménale: il s’étale sur 50 000 m2 et emploie 1 093 salariés.
Dans cette surface de vente gigantesque, les chiffres donnent le tournis: on y trouve 2000 références de surgelés, 4500 produits frais (les rayons fromage et primeurs sont à tomber par terre), 2650 poissons et crustacés, 4000 fruits et légumes, 3750 produits carnés et charcuteries, 6 500 produits secs…
À une semaine des fêtes, l’activité y est intense dès 5h. La bonne nouvelle, c’est qu’en échange de l’achat d’une carte (50€), les particuliers peuvent aussi y faire leurs courses.