Le Basket Esch a hérité d’un tirage a priori facile, avec un match à Wiltz en quarts de finale de la Coupe. Mais ça peut aussi bien être un match piège.
Le Basket Esch n’est plus qu’à une toute petite victoire de la Coque. Mais avant d’avoir le droit de jouer les demi-finales dans la prestigieuse enceinte, les joueurs de Franck Mériguet doivent d’abord franchir l’obstacle wiltzois.
Pour aller loin en Coupe, il faut bien sûr du talent mais également un peu de réussite au niveau du tirage au sort. Et en regardant les quarts de finale, on peut raisonnablement se dire que les Musel Pikes, qui se déplacent demain à Gréngewald, et que le Basket Esch, qui a hérité des Sangliers de Wiltz, ont fait la bonne affaire. En effet, l’Amicale n’est certainement pas heureuse de retrouver Etzella, alors que Contern devra à n’en pas douter énormément s’employer pour faire tomber un Racing invaincu depuis le début de saison.
Mais à bien y regarder, le déplacement dans le Nord d’un Basket Esch qui ne sait pas encore s’il pourra compter sur Momcilo Latinovic, a tout du match piège. En tout cas, le coach lallangeois n’y va pas la fleur au fusil. Loin de là : « Honnêtement, le meilleur tirage c’était Gréngewald. Là, on va à Wiltz, avec 20 points de retard, contre une équipe que personne ne connaît. J’ai regardé un peu les stats et parlé à quelques personnes et visiblement, ça joue quand même. »
Quand on regarde les noms des feuilles de match des Sangliers, force est de constater qu’aucun ne saute vraiment aux yeux. Mais quand on se penche sur les résultats, ils parlent d’eux-mêmes : les Wiltzois n’ont tout simplement pas perdu le moindre match depuis le début de la saison. Soit au total, 11 matches de championnat et déjà trois tours de Coupe, avec, lors du dernier tour, une raclée infligée à Préizerdaul (98-57), qui évolue pourtant en Nationale 2.
«Une équipe de N2 avec 20 points d’avance»
Franck Mériguet résume bien la situation : « En fait, c’est une équipe de Nationale 2 mais qui a 20 points d’avance. » Et 20 points, ça ne se rattrape pas en un claquement de doigts : « Dans cette situation, il ne faut pas s’affoler. Je me souviens d’une fois où on n’avait pas rattrapé ce retard à la pause et on avait dû attendre le troisième quart. »
Côté Sangliers, on attend les Eschois de pied ferme, comme l’explique Cyril Wealer, l’un des joueurs majeurs de Wiltz : « Pour le moment, l’équipe tourne bien. On ne va pas dans un match pour le perdre », annonce l’arrière. « On sait qu’Esch est une équipe qui peut battre tout le monde, mais qui peut également perdre des matches. Tant qu’à choisir, c’est mieux d’avoir Esch que les Pikes ou l’Amicale, qui apparaissent encore plus comme une machine à gagner. L’image que j’ai d’Esch, c’est celle d’une formation qui joue bien quand elle a le momentum. Mais peut-être que si elle n’est pas dans un bon jour, s’ils ne se trouvent pas dans le match… »
Évidemment, sur le papier, les Eschois ont largement les faveurs du pronostic : « On sait que normalement, on doit passer », indique encore Franck Mériguet.
«Underdogs, ça nous va très bien»
Ce statut de favori n’est absolument pas remis en cause par les Sangliers : « Nous sommes les underdogs et ça nous va très bien. Notre but est de rester dans le match le plus longtemps possible. Et on espère qu’à la fin, on saura mettre les paniers importants. Vous savez, la Coupe a ses propres règles. »
Même si la Coupe a ses propres règles, ça reste un match de basket. Et qu’on le veuille ou non, la taille ça compte. Avec deux joueurs qui dépassent le double mètre, à savoir Alex Rodenbourg et le colosse Stefan Svitek, les Eschois ont de la barbaque à mettre sous les paniers. Ce qui n’est pas forcément le cas de Wiltz : « Notre plus grand joueur (NDLR : le Suédois Samme Njie Unger, de l’Academy de Luxembourg) doit faire 1,94 m ou 1,95 m au maximum. Le rebond sera clairement notre plus grande faiblesse », reconnaît Cyril Wealer.
Mais pour compenser ce manque de taille, l’équipe entraînée par Ildiko Vass s’appuiera sur un jeu rapide. Et sur ses shooteurs : « On a beaucoup de joueurs capables de tirer de loin. » « J’ai vu qu’ils avaient un numéro neuf qui pouvaient marquait beaucoup de loin », confirme Franck Mériguet. Ce n° 9, c’est le Serbe Uros Svabic : « Effectivement, il peut marquer quelques paniers à trois points d’affilée. »
Pour Wiltz, le salut ne pourra venir que d’une défense agressive et d’une grosse réussite à longue distance. Samedi, ils étaient tout près de perdre leur premier match de la saison contre Mondorf : « On était menés de 18 points dans le quatrième quart. Mais on a réussi à gagner après prolongation. »
Mais, avertit-il : « On sait très bien que le Basket Esch est un tout autre genre d’animal que Mondorf! »
Ce mercredi soir 20 h 30, Sangliers Wiltz – Basket Esch.