A chaque jour ses révélations sur les Football Leaks : le quotidien espagnol El Mundo assurait dimanche que Cristiano Ronaldo, touché par le scandale d’évasion fiscale qui éclabousse le monde du ballon rond, a déclaré 20 millions d’euros de revenus en 2015 en Suisse, répartis sur 22 comptes.
« Cristiano Ronaldo S.A. », titre El Mundo, qui a décidé de faire les comptes de l’argent caché au sein l’empire Ronaldo. Ainsi selon le journal, qui publie la déclaration complémentaire de revenus 2015 produite à l’administration espagnole par l’attaquant du Real Madrid, le Portugais de 31 ans a empoché cette année-là 203,7 millions d’euros à l’étranger, ainsi que 23,5 millions d’euros en Espagne. Ces chiffres concordent avec ceux fournis jeudi par Gestifute, la société de son agent Jorge Mendes, au cœur du scandale mondial des Football Leaks.
Son magot dans 19 SICAV au Luxembourg
El Mundo précise surtout la répartition des fonds à l’étranger et révèle que, parmi les fonds suisses, plus de 17 millions d’euros reposent sur trois comptes de la banque privée Mirabaud. Les autres sont répartis sur 19 autres comptes d’un établissement régional de Saint-Gall. « CR7 » aurait également investi 14 millions d’euros dans 19 SICAV (sociétés d’investissement à capital variable) au Luxembourg, ajoute le journal. Voilà qui jette un peu plus le trouble sur les liens supposés de Ronaldo avec le Grand-Duché, où il est soupçonné de dissimuler un compte à la BIL.
Le reste de ses biens se compose d’actions, d’obligations et de propriétés immobilières. Étonnamment, s’il possède cinq comptes au Portugal, le natif de Madère n’a investi que 33 452 euros dans trois établissements bancaires de son pays de naissance, relève encore El Mundo.
De nouvelles révélations qui accablent encore plus la star portugaise qui, selon les informations diffusées depuis le 2 décembre par le consortium de médias « European Investigative Collaborations », aurait « dissimulé 150 millions d’euros dans les paradis fiscaux, grâce à des montages offshore passant par la Suisse et les Iles vierges britanniques ». Des revenus de sponsoring sur lesquels l’attaquant du Real n’aurait payé que 5,6 millions, soit 4%.
Alors que le Trésor public espagnol se dit prêt à lancer une enquête, le principal intéressé ne semble pas inquiet : « Qui ne doit rien, ne craint rien », a-t-il rétorqué il y a quelques jours.
Le Quotidien/AFP