Elle a toujours aimé créer. Après des études de stylisme à Paris, Sophie Dewalque a ouvert sa boîte il y a trois ans à Dudelange. Sa marque Sophi(e)stication fait le bonheur des enfants pour lesquels elle imagine des tenues.
« Mes grands-mères faisaient de la couture, j’ai appris en les regardant. J’aimais créer, toucher les tissus. » Très jeune, Sophie Dewalque a trouvé sa voie : elle se destine à un métier créatif. « Le stylisme je n’y pensais pas, j’étais surtout attirée par la décoration. C’est en suivant des études à Paris que j’ai su ce que je voulais faire. » Son expérience parisienne l’a confortée dans ses choix et ses orientations. « Je me suis lancée dans la confection de vêtements pour enfants car pour la femme la concurrence est rude. En prime j’apprécie le côté naturel des enfants, eux quand ils n’aiment pas, ils le disent ! »
Il y a trois ans, elle a donné naissance à la marque Sophi(e)stication. « Je me suis fait connaître grâce au bouche-à-oreille bien plus qu’avec mon site internet. » Ses modèles sont réalisés sur mesure et elle les destine à des enfants, en majorité des filles de 2 à 10 ans. « Pour les garçons, il y a moins de choix de couleurs, de motifs. Mes tenues se déclinent au gré de deux collections annuelles mais ce sont surtout les habits de communion, baptême et pour les fêtes qui attirent. »
Chez elle, à Dudelange, elle a aménagé son atelier où chutes de tissus côtoient strass, paillettes et patrons. « Ce sont des pièces uniques que je confectionne selon les goûts des clients à partir de tissus que j’achète à Paris. Je travaille toutes les matières sauf la laine et le jeans. »
Clientèle des trois frontières
Actuellement, ses créations sont à découvrir à la boutique éphémère de Sierck-les-Bains, ouverte les vendredis, samedis et dimanches jusqu’au 30 décembre. En parallèle, elle donne des cours de couture pour enfants et adultes à Niederanven. « Je fais ça depuis deux ans et c’est à chaque fois complet. »
Boulimique de travail, à 32 ans, Sophie a pris l’habitude de se lever à 5h pour rentabiliser ses journées. « Je travaille à mi-temps aux archives de la photographie à Dudelange car mes créations ne me permettent pas d’avoir un revenu régulier. Je finis à 16h ce qui me permet de donner des cours mais aussi d’avancer dans mes commandes. » Préférant jouer la carte de la prudence, elle n’a pas d’ambitions démesurées même si elle rêve de pouvoir un jour se consacrer à plein-temps à ses réalisations.
« Ma clientèle est du Luxembourg, mais aussi de France et d’Allemagne. La situation frontalière est un atout. J’ai des habitués qui me commandent chaque année une tenue. Je m’engage, une fois les mesures prises à mon domicile, à réaliser le vêtement en cinq jours. » Pour la petite jupe comptez 57 euros, la robe de communion en coton 150 euros, celle en soie 350 euros. « Tout dépend de la matière et du travail que la robe représente. Regardez celle-ci, c’est une tenue pour nouvel an. Pour la taille 8 ans, il m’a fallu trois heures rien que pour mettre les strass. » Mais la jeune femme ne s’en plaint pas. « J’ai besoin de créer. Certains font du sport pour se changer les idées. Moi c’est dans mon atelier que je retrouve le sourire. »
Sabrina Fronhofer (Le Républicain Lorrain)