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La gauche portugaise promet d’améliorer les revenus modestes


Le budget adopté vise à relancer le pouvoir d'achat tout en prévoyant une série de hausses pour équilibrer les comptes publics. (illustration AFP)

Les députés de la gauche portugaise ont adopté mardi la version finale du projet de budget 2017, qui vise à améliorer les revenus des salariés et retraités tout en rassurant Bruxelles sur la maîtrise des dépenses.

Ce budget permet de « concilier une politique de responsabilité sociale avec l’assainissement des comptes publics. Beaucoup de Portugais se méfiaient de l’alliance de la gauche, désormais ils sont rassurés », a déclaré le chef de file des députés socialistes, Carlos César. Arrivé deuxième aux élections législatives d’octobre 2015, remportées par la droite mais sans majorité absolue, le Parti socialiste était parvenu à former un gouvernement grâce au soutien inédit au Parlement du Bloc de gauche et du Parti communiste.

L’opposition de droite a voté contre le texte au motif que « ce budget ne favorise pas la croissance et alourdit l’endettement. Il peut assurer la survie du gouvernement, mais il n’est pas bon pour le pays ».

Baisses d’un côté, hausses de l’autre

Soucieux de relancer le pouvoir d’achat des Portugais, les députés de gauche ont voté la suppression progressive d’une surtaxe sur les salaires, la fin des coupes dans les revenus des fonctionnaires et une revalorisation des retraites les plus modestes. Parallèlement, afin de pouvoir équilibrer les comptes, le budget prévoit cependant une série de hausses d’impôts indirects pesant sur les portefeuilles des ménages (alcool, tabac, automobile) et instaure une taxe sur les sodas.

Car les objectifs affichés sont ambitieux : Lisbonne compte ramener son déficit public à 2,4% du PIB cette année, soit le plus bas depuis plus de 40 ans, pour le réduire encore à 1,6% l’an prochain, après un déséquilibre de 4,4% en 2015. Parmi les mesures phare adoptées par le Parlement figure une taxe sur le patrimoine immobilier des contribuables fortunés, d’une valeur fiscale supérieure à 600 000 euros. Des taux allant de 0,7% à 1% seront prélevés sur la partie dépassant ce seuil, ce qui a suscité l’ire du secteur immobilier.

Le Quotidien/AFP