Le président élu des États-Unis Donald Trump a nommé mardi comme ministre de la Santé Tom Price, un élu à la Chambre des représentants et farouche opposant à la réforme de l’assurance maladie Obamacare, bête noire des républicains.
« Il est exceptionnellement qualifié pour mener à bien notre engagement d’abroger et remplacer Obamacare afin de donner à tous les Américains une couverture santé abordable et accessible », a déclaré Donald Trump, cité dans un communiqué. Tom Price « est un féroce opposant au gaspillage du gouvernement », écrit l’équipe de transition du président élu. « Il y a beaucoup à faire pour s’assurer que nous avons un système de santé qui fonctionne pour les patients, les familles et les médecins », a assuré Tom Price, âgé de 62 ans, toujours selon le communiqué.
Ce républicain représente la Géorgie à la Chambre depuis 2004. Il a travaillé pendant 20 ans dans le secteur privé comme chirurgien orthopédique. Son arrivée à la tête de la Santé a suscité des réactions enthousiastes dans sa famille politique. « C’est vraiment le meilleur choix », s’est réjoui son chef à la Chambre des représentants, Paul Ryan. « Je félicite le président élu Trump pour cette excellente nomination. »
Réforme sans doute remaniée
Loi emblématique du mandat de Barack Obama, l’ « Affordable Care Act » vise à offrir une couverture santé à des millions de personnes qui en étaient jusque-là dépourvues par manque de ressources ou parce que leur profil médical était considéré comme trop risqué par les assureurs. Mais son fonctionnement est très critiqué. Les Américains devront notamment payer l’année prochaine en moyenne 25% de plus pour les primes d’assurance souscrites dans le cadre de l’Obamacare. En cause, l’afflux dans le nouveau système de patients en mauvaise santé qui a fait grimper les coûts.
Après avoir promis pendant la campagne d’abroger purement et simplement une réforme « totalement désastreuse », Donald Trump avait indiqué juste après sa victoire du 8 novembre qu’il envisageait d’en conserver certaines dispositions. Il semblait notamment prêt à en conserver deux importants piliers : l’interdiction faite aux assureurs de refuser un patient en raison de son état de santé et la possibilité pour des parents de faire bénéficier plus longtemps leurs enfants de leur couverture santé.
Le Quotidien