Les syndicats craignent des licenciements secs.
Airbus va supprimer plus de 1 000 postes en Europe dans le cadre de sa restructuration, selon les syndicats, qui craignent des licenciements secs, ce qui serait une première dans l’histoire de l’avionneur européen. Selon les informations préliminaires divulguées aux salariés lors de trois récents comités d’entreprise européens, le groupe s’apprête à supprimer «780 postes sans réelle justification», annonce la CFTC dans un communiqué.
Mais un autre comité aura lieu aujourd’hui, notamment pour les branches finances, gestion immobilière et achats généraux, et devrait ajouter plusieurs centaines de suppressions d’emplois, précise Jean-Marc Escourrou, secrétaire FO (majoritaire). «À mon avis, on va dépasser les 1 000», a estimé le responsable FO chez Airbus SAS (siège branche aviation commerciale, Toulouse).
Les suppressions de postes auront en particulier lieu à Suresnes, dans la banlieue parisienne, et Ottobrunn, près de Munich, où travaillent 1 200 personnes environ au total, selon les syndicats, et dans une moindre mesure sur le site aviation d’Airbus à Marignane près de Marseille.
Interrogé, un porte-parole d’Airbus n’a pas souhaité faire de «commentaire sur des spéculations afin de respecter la loi qui oblige à d’abord discuter avec les partenaires sociaux». «Demain (NDLR : aujourd’hui), on devrait être à 1 000 suppressions, voire peut-être au-delà», a confirmé Françoise Vallin, coordinatrice pour le groupe à la CFE-CGC, deuxième syndicat. La direction n’a toujours pas évoqué de licenciements secs mais «plus vous avez de suppressions de postes, plus cela devient difficile à recaser», a précisé Jean-Marc Escourrou.
Le Quotidien/afp