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Vous êtes belle

Facebook a ce petit truc magique que d’autres réseaux sociaux n’ont pas : des vidéos intelligentes. Attention, je ne dis pas que le trombinoscope de Mark Zuckerberg équivaut à une chaîne YouTube sur la science. Non, non. On y trouve aussi des âneries qui font du bien après une bonne journée de travail bien remplie ou simplement qui détendent. Oui, les neurones parfois ont la vie dure, tout comme notre corps. Un Britannique nommé Oskar T. Brand a posté une vidéo sur un sujet ô combien sensible : la beauté féminine. Le monsieur démonte en deux-deux et avec intelligence les magazines féminins anglais.

Et il a raison! Pourquoi? Parce qu’en fait, ces pavés de papier ressemblent plus à des catalogues de vente de produits qu’à de vrais magazines informatifs. Plus de la moitié, voire les trois quarts des pages de certains magazines épais comme des dictionnaires contiennent des publicités et des publireportages. Les pubs en question ne sont vraiment pas flatteuses. Elles se basent, selon Oskar T. Brand, sur des principes hautement négatifs pour l’image de la femme. Des joyeusetés du genre : «tu n’es pas assez intelligente», «le mannequin que tu as devant toi est plus joli». Bref, des messages dont on pourrait bien se passer…

En fait, les contenus de ces magazines de beauté rendent mal à l’aise, car ils font croire aux lectrices qu’elles peuvent être des femmes parfaites, alors que la femme parfaite n’existe pas! Pis, ils mettent en avant des valeurs qui ne sont pas essentielles dans la vie : la jeunesse éternelle, l’argent facile, sans oublier la perfection à atteindre au lit avec son (sa) chéri (e).

Mesdames (et même vous messieurs qui lisez ce genre de journaux en cachette), laissez tomber cette littérature qui vous fait du mal. Et n’oubliez jamais une chose : vous êtes belle. Même si vous avez le petit kilo en trop qui vous énerve ou une petite ride au coin de l’œil. Ce n’est pas grave. La chose probablement la plus difficile dans la vie n’est pas d’atteindre la perfection, mais de s’aimer et de s’accepter telle que l’on est. Et une fois que c’est fait, on est assurément la plus belle femme du monde.

Aude Forestier