L’annonce par Facebook lundi de la construction d’un nouveau siège et de la création de 500 emplois représente une bonne nouvelle de plus pour Londres comme capitale européenne de nouvelles technologies malgré la perspective du Brexit.
Apple, Google et maintenant Facebook : en l’espace de quelques semaines ces trois géants américains de l’internet et des technologies ont tous annoncé des investissements au Royaume-Uni et en particulier dans la capitale, avec le plus souvent des embauches à la clé. Ces décisions éloignent un peu plus les craintes d’une perte d’attractivité du pays, alors que de sérieux doutes ont émergé depuis le vote pour le Brexit fin juin, qui pourrait avoir comme conséquence une perte de l’accès sans entrave au marché unique européen.
Lundi, à l’occasion de la conférence annuelle de l’organisation patronale britannique CBI, Facebook a annoncé qu’il allait ouvrir un nouveau siège à Londres en 2017 et augmenter ses effectifs au Royaume-Uni de 50% en y créant 500 emplois. « Le Royaume-Uni est l’un des meilleurs endroits pour une entreprise technologique et est une partie importante de l’histoire de Facebook. Nous sommes venus à Londres en 2007 avec une poignée de collaborateurs et d’ici à la fin de l’année prochaine nous ouvrirons un nouveau siège et prévoyons d’employer 1 500 personnes au total », explique dans un communiqué Nicola Mendelsohn, vice-présidente de Facebook pour l’Europe. Le nouveau siège est actuellement en construction à Fitzrovia dans le centre de la capitale londonienne.
« Meilleure ville pour les start-up du numérique »
Pour le maire de Londres, Sadiq Khan, cité dans le communiqué de Facebook, c’est une « nouvelle preuve » que la capitale britannique reste à la pointe pour attirer des entreprises technologiques. Cette annonce est la deuxième bonne nouvelle en l’espace d’une semaine et la décision prise par le géant américain de l’informatique Google de construire un vaste bâtiment dans le centre de Londres, qui pourrait accueillir à terme jusqu’à 3 000 employés supplémentaires, soit un investissement total de 1 milliard de livres (environ 1,7 milliard d’euros).
De même, en septembre, Apple avait annoncé qu’il allait installer dans la centrale électrique désaffectée de Battersea son QG londonien, qui deviendra ainsi l’un des principaux de la marque dans le monde avec 1 400 employés. Ces annonces consacrent Londres comme capitale technologique, au moment où vient d’être publiée une étude menée par l’European Digital Forum estimant qu’il s’agit de la meilleure ville d’Europe pour les start-up du numérique.
Le Quotidien/AFP