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Campagne française


Une semaine après l’élection de Donald Trump, c’est au tour de la France de partir en campagne pour les prochaines élections présidentielles de mai 2017. Les Républicains ont ouvert le bal, comme à l’américaine, avec une primaire pour désigner le candidat du parti. Une série de trois débats a fait pas mal d’audience, preuve que les Français ne sont peut-être pas encore tout à fait dégoutés de la politique.

Tous les Français qui le veulent pourront voter ce dimanche pour désigner leur candidat, sous réserve de s’acquitter de deux euros et de signer une charte des valeurs «républicaines». Le procédé est nouveau, mais après tout, plutôt rafraîchissant. Cela donne un pouvoir supplémentaire aux électeurs à même de préapprouver un candidat.

Reste qu’il s’agit de la France… Et que les chouchous des sondages sont  : un ancien président et deux anciens Premiers ministres. Les trois ayant le culot de prétendre à être antiélite et comprendre vraiment ce que veut le peuple français. En effet, si l’un des trois est effectivement le candidat pour les Républicains, cela signifiera que les Français n’en ont finalement pas assez des vieux roublards de la politique qui ont prouvé par le passé leurs erreurs.

À gauche, personne n’ose affronter en direct François Hollande qui tarde à donner sa décision. Se représentera? Se représentera pas? Sa cote de popularité est catastrophique, sa politique et son gouvernement ne sont pas mieux. On se demande bien comment il peut encore ne serait-ce que penser à se représenter. C’est donc un boulevard à gauche qu’a emprunté Emmanuel Macron, le jeune énarque aux dents longues qui veut incarner le renouveau, ni vraiment à gauche, mais pas complètement à droite non plus. Un véritable bouleversement sur l’échiquier politique français qui était jusque-là habitué aux candidats de grands partis.

La campagne va être longue, très longue, et à gauche comme à droite aucun cadeau ne sera fait à l’ancien ministre de l’Économie. Pendant que tout ce petit monde s’écharpe, Marine Le Pen attend, bien sagement, de tirer les marrons du feu.

Audrey Somnard