Après sept mois de travaux de rénovation, le bistrot social, géré par la Caritas, a retrouvé son local du 15, rue du Dernier Sol.
Une nouvelle salle commune, une buanderie, des douches… Le Courage a rouvert ses portes au 15, rue du Dernier Sol après un passage de sept mois au numéro 22 de la même rue, le temps des travaux. Son objectif reste toujours le même : «être une place protégée pour ceux qui n’ont pas de place ailleurs».
C’est un retour aux sources. Le 24 novembre 2015, le premier bistrot social, Le Courage, ouvrait ses portes au 15, rue du Dernier Sol. Début avril, il déménageait au 22 de la même rue. La raison? Des travaux de rénovation. Sept mois plus tard, Le Courage a été (ré)inauguré, mardi, au 15 Dernier Sol. «C’est la deuxième fois que nous venons ici pour une inauguration, confirme la bourgmestre Lydie Polfer. Mais l’année dernière, nous voulions absolument ouvrir le bistrot social avant l’hiver donc nous avions réalisé un simple réaménagement, mais nous voulions aller plus loin. Aujourd’hui, c’est chose faite.»
Au rez-de-chaussée, la salle commune, qui peut accueillir un maximum de 30 personnes en même temps, est plus claire, un coin repos et des toilettes pour personne à mobilité réduite ont été aménagés. Au sous-sol, des toilettes pour hommes et femmes, une buanderie (machine à laver et sèche-linge), trois cabines de douche individuelles avec vestiaires ont été installés. Le tout pour un total de 736 552 euros. «C’est plus beau qu’avant, juge Cristian Lopez, l’éducateur gradué responsable du lieu, géré par l’ASBL Caritas. On offre des services supplémentaires comme les douches, les machines à laver, les casiers pour que les gens puissent mettre leurs affaires.»
Chiens, alcool, repas chaud, sandwiches…
Si le lieu a évolué, sa raison d’être n’a pas changé. «C’est une maison d’accueil et de tolérance, définit Viviane Loschetter, l’échevine en charge de l’Action sociale dans la capitale. Nous avons pour projet d’adapter le principe du Courage pour la nuit en créant des petites infrastructures pour que les personnes sans abri puissent passer la nuit sous un toit tout au long de l’année.»
Ouvert tous les jours de 9 h à 19 h, Le Courage sert gratuitement du café, de l’eau, du thé et sandwiches, offre un repas chaud tous les soirs entre 18 h et 19 h, autorise les personnes à venir avec leur alcool (bière et vin, maximum 15°) et accepte en son sein les chiens. Que ce soit au 15 ou au 22 Dernier Sol, Le Courage a d’emblée connu un réel succès avec en moyenne 80 passages par jour (20 000 passages ces dix derniers mois).
«Nous avons rouvert mardi dernier », indique Peer, l’un des cinq auxiliaires de vie du bistrot social, qui compte également deux éducateurs diplômés en plus du responsable. « Tout se passe bien. Les gens continuent de venir et on affiche complet assez souvent.» «Les clients ont suivi, confirme Ute Heinz, psychologue au sein de l’ASBL Caritas. Ils ont observé l’évolution du chantier. Tout le monde a attendu avec impatience.»
Mardi, une dizaine d’habitués des lieux ont dû encore patienter sur le trottoir et sous la pluie le temps de l’inauguration officielle et le départ des élus pour reprendre possession de leur bistrot, Le Courage.
Guillaume Chassaing
Le Courage, 15, rue du Dernier Sol à Luxembourg. Ouvert tous les jours de 9 h à 19 h.