La croissance économique au Portugal a accéléré au 3e trimestre, le PIB ayant progressé de 0,8% par rapport aux trois mois précédents, après une hausse de 0,3% au 2e trimestre, a annoncé mardi l’Institut national des statistiques (Ine) dans une première estimation.

Supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur une variation trimestrielle située entre 0,2 et 0,5%, cette accélération s’explique par une « forte augmentation des exportations de biens et services », a-t-il précisé.

« En comparaison avec l’ensemble de la zone euro, qui a enregistré une croissance moyenne de 0,3%, nous observons avec satisfaction que le Portugal est le pays qui affiche non seulement la plus forte croissance (avec la Bulgarie, ndlr) mais aussi la plus forte accélération », a commenté le ministère des Finances dans un communiqué.

En glissement annuel, l’activité économique a augmenté de 1,6% au 3e trimestre, après une croissance de 0,9% aux 1er et 2e trimestres 2016. Sur un an, « la progression plus marquée du PIB reflète principalement la hausse de la contribution de la demande extérieure nette », a indiqué l’Ine. « La contribution de la demande intérieure a également augmenté en raison de la hausse de la consommation privée », a ajouté l’office statistique.

Le gouvernement portugais prévoit pour l’ensemble de cette année une croissance économique de 1,2%, avant 1,5% en 2017. Moins optimiste, la Commission européenne a revu à la baisse ses prévisions économiques pour le Portugal, et table sur un PIB en hausse de 0,9% en 2016 et de 1,2% l’an prochain.

Baisse continue du taux de chômage

Cette légère amélioration de la tendance économique au Portugal se traduit également par la baisse continue du taux de chômage, qui a poursuivi sa décrue au 3e trimestre à 10,5% contre 10,8% au trimestre précédent.

En 2015, le PIB du Portugal avait progressé de 1,6% après avoir augmenté l’année précédente pour la première fois depuis 2010, de 0,9%. Frappé de plein fouet par la crise de la dette de la zone euro, le pays a été soumis entre 2011 et 2014 à un plan de sauvetage international assorti d’une sévère cure de rigueur budgétaire.

Le gouvernement socialiste, arrivé au pouvoir il y a un an grâce au soutien de la gauche anti-libérale, a présenté un projet de budget pour 2017 qui prévoit de ramener le déficit public à moins de 2% du PIB, tout en restituant du pouvoir d’achat aux salariés et retraités.

Le Quotidien / AFP