Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Nathalie Boy De La Tour, élue vendredi pour quatre ans présidente de la Ligue française de football professionnel (LFP) à la surprise générale, est devenue la première femme à la tête de cette instance.
Selon le président de la Fédération Noël Le Graët, Nathalie Boy De La Tour est « une femme intelligente » qui « va calmer des hommes excessifs, parfois passionnés », dans une LFP minée récemment par les conflits internes. « C’est quelqu’un qui connaît bien le fonctionnement de la Fédération et de la Ligue, elle est pleine d’humanité, de sagesse, je crois que c’est un bon choix », a en outre argumenté Noël Le Graët.
Jusque-là déléguée générale de la « FondaCtion du Football », organe hébergé par la Fédération (FFF) pour « promouvoir une vision citoyenne du football », cette relative inconnue a supplanté l’ancien sélectionneur controversé Raymond Domenech pour remplacer l’avocat Frédéric Thiriez parti en octobre après 14 ans de mandat. Le technicien de 64 ans, finaliste du Mondial-2006, avait été proposé comme président, mais il s’est retiré après avoir été refusé au 1er tour de l’assemblée générale élective de l’organe qui contrôle les championnats de 1re et 2e divisions (L1 et L2) et comprend les 40 clubs professionnels des deux premiers niveaux hiérarchiques français.
Cette annonce devrait ainsi mettre fin à la crise de gouvernance entamée le 5 octobre, sur fond de divisions et rivalités entre les 11 « gros » (Paris SG, Lyon, Marseille, etc) et les 9 « petits » (Guingamp, Caen, Dijon, etc) clubs de L1. Certains dirigeants de clubs poussaient depuis en avant le nom de Domenech pour une présidence intérimaire, le temps que Michel Seydoux, pressenti sur le long terme, vende son club de Lille. Les statuts de la LFP ne permettent en effet pas de cumuler les postes de président de l’instance et d’un club. Seydoux est entré en négociations exclusives avec l’homme d’affaires luxembourgeois Gérard Lopez pour la vente du LOSC.
Le Quotidien/AFP
