Obama nous inspirait la paix, car «Obama» ne veut rien dire chez nous. Ni en luxembourgeois ni en français. Son nom ne se rapproche d’aucun mot. Seule restait la belle consonance, si apaisée, si sereine.
Qu’en est-il du nouveau président des États-Unis, Donald Trump ? Ouvrons le Luxdico et le Larousse. Nous avons Tromm (tambour), voire déck Tromm (grosse caisse). Plutôt brutal n’est-ce pas ? Nous avons aussi trompen (couper à l’atout aux cartes), qui renvoie généralement à un jeu assez pauvre. Sauf à avoir beaucoup d’atouts, évidemment. Et à savoir s’en servir. Il y a encore troun (trôner). Ça c’est fait, on l’aura bien compris. Et enfin trupp (troupe militaire). Incompréhensible, il a juré que les États-Unis ne seraient plus le gendarme du monde !
En français, le tour de la question est vite fait. Nous avons trompe (de l’éléphant). Trompette, trompeur, tromperie… Bref, ça ne fait pas rêver.
Hubert Gamelon