La société américaine Uber envisage d’offrir ses services au Luxembourg. Elle opère la mise en contact avec des conducteurs proposant des services de transport.
Uber, société américaine originaire du secteur des technologies de l’information basée en Californie, est intéressée de développer ses services en Europe y compris au Luxembourg, un des derniers pays de l’Union européenne où l’application n’est pas encore déployée.» Cette révélation a été faite par François Bausch dans sa réponse à une question parlementaire de Laurent Mosar (CSV).
«Des représentants de la société Uber ont contacté le ministère avec l’intention qu’elle envisage d’offrir différents services labellisés Uber au Luxembourg », indique le ministre du Développement durable et des Infrastructures. « L’échange qui a eu lieu lors de différentes entrevues a permis de préciser le cadre légal applicable dans le domaine des taxis et des voitures de location avec chauffeur, tout en soulevant certaines questions relatives au business model de la société en relation avec des questions en matière de droit du travail, de la sécurité sociale et des impôts.»
Selon François Bausch, «les répercussions de l’arrivée d’un ou plusieurs services Uber sur le marché luxembourgeois sont difficiles à apprécier alors qu’ils dépendent du service déployé et de l’acceptation par le marché, à savoir de l’usage qui en sera fait par le consommateur final et de l’usage qui en sera fait par l’exploitant du service».
«Améliorer la mobilité, mais…»
Le ministre du Développement durable et des Infrastructures conclut : «Il est clair que l’objectif du ministère du Développement durable et des Infrastructures est d’améliorer constamment l’offre de la mobilité et nullement de prohiber des solutions innovantes. En même temps, il n’est pas dans mon objectif de favoriser, en raison de l’arrivée d’un quelconque opérateur, le travail effectué par des faux indépendants ou d’accepter un nivellement par le bas des standards sociaux. Ainsi, des concertations ont lieu à ce sujet avec les autres ministères concernés (Travail, Sécurité sociale et Finances). Enfin, une distinction claire et nette doit être maintenue entre « taxis » et « voitures de location avec chauffeur », afin d’assurer une cohabitation de ces deux types de services qui répondent à une réglementation tout à fait différente et à un besoin des usagers différent».
Le Quotidien