L’élection de Donald Trump à la Maison Blanche suscitait mercredi la prudence et l’inquiétude dans le monde où plusieurs voix, notamment dans l’extrême droite, se sont aussi élevées pour féliciter le vainqueur américain.
L’actuel président des États-Unis, Barack Obama a appelé Donald Trump tôt mercredi matin afin de le féliciter pour sa victoire à l’élection présidentielle et lui a exprimé « son admiration pour la solide campagne qu’il a menée à travers le pays », selon un communiqué de la Maison Blanche.
« Le président a invité le président élu à venir le rencontrer à la Maison Blanche jeudi 10 novembre pour faire le point sur le planning de transition sur lequel son équipe travaille depuis presque un an. Assurer une transition du pouvoir harmonieuse est l’une des priorités que le président a identifiées en début d’année, et rencontrer le président élu en est la prochaine étape », ajoute le communiqué.
Lire aussi : À Luxembourg : Mc Kean appelle à l’unité, Bettel se dit inquiet
« Le président fera une déclaration mercredi à la Maison Blanche pour évoquer les résultats de l’élection et voir quelles mesures nous pouvons prendre en tant que pays pour nous rassembler après cette rude campagne », indique enfin l’exécutif américain. Le magnat de l’immobilier a stupéfié l’Amérique en déjouant les pronostics et en remportant la course à la Maison Blanche mardi soir, battant la favorite démocrate Hillary Clinton. Donald Trump a adopté dès son discours d’acceptation, tard dans la nuit, un ton posé et apaisé, porteur d’un message de réconciliation.
« Lui donner une chance »
La victoire de Donald Trump « ne me réjouit pas » mais il est « le président librement élu des États-Unis » et a droit « à ce qu’on lui donne une chance », a souligné le président du Parlement européen, Martin Schulz, sur la chaîne de télévision allemande ZDF. Jean-Claude Juncker a quant à lui tenu à féliciter le président élu tout en rappelant l’importance des échanges entre l’Europe et les États-Unis qu’il était important de maintenir dans le futur.
Congratulations @realDonaldTrump. Only by cooperating closely can EU&US continue to make a difference in dealing w/ unprecedented challenges pic.twitter.com/6ic39caqiB
— Jean-Claude Juncker (@JunckerEU) 9 novembre 2016
En Asie, en Europe ou au Moyen-Orient, les interrogations sont nombreuses après l’élection d’un milliardaire populiste sans expérience politique. Son accession au pouvoir effective fin janvier est considérée comme un saut dans l’inconnu. N’appréciant rien de moins que les certitudes, les marchés boursiers se sont affolés, Tokyo perdant par exemple 5,3% à la clôture tandis que le dollar chutait et le peso mexicain tombait à son plus bas niveau historique.
Sur le même sujet : Présidentielle américaine : les marchés luttent pour ne pas céder à la panique
En revanche, les marchés russes sont passés en hausse mercredi en fin de matinée, alors que Donald Trump est partisan d’un réchauffement des relations avec la Russie. Le président russe Vladimir Poutine a félicité le vainqueur américain et dit espérer une amélioration des relations russo-américaines, selon un communiqué du Kremlin, qui évoque la pespective d’un « dialogue constructif ».
En France, la patronne de l’extrême droite, Marine Le Pen, une des favorites pour la présidentielle de 2017, a adressé ses « félicitations » à celui qui a défait la démocrate Hillary Clinton.
Félicitations au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et au peuple américain, libre ! MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 9 novembre 2016
Hollande : l’élection de Trump «ouvre une période d’incertitude»
Les président François Hollande a également félicité mercredi Donald Trump pour sa victoire, «comme il est naturel entre deux chefs d’Etat démocratiques», soulignant toutefois que l’élection du républicain à la tête des Etats-Unis «ouvre une période d’incertitude».
«Ce qui est en jeu c’est la paix, c’est la lutte contre le terrorisme, c’est la situation au Moyen-Orient, ce sont les relations économiques et c’est la préservation de la planète», a affirmé le président, promettant de discuter de tous ces sujets avec la nouvelle administration américaine «avec vigilance et franchise».
Je viens de m’exprimer au sujet de l’élection présidentielle américaine. pic.twitter.com/ZCwHUPtuPL
— François Hollande (@fhollande) 9 novembre 2016
Le Quotidien/afp