La capitale afghane, presque entièrement privée d’électricité depuis les avalanches de la semaine dernière dans le nord du pays, tente de se munir de lignes d’urgence pour ses quelque cinq millions d’habitants, a indiqué mardi la compagnie nationale d’électricité.
Selon la compagnie, la remise en fonctionnement de cette ligne, qui alimente Kaboul habituellement à hauteur de 500 mégawatts, pourrait prendre jusqu’à quatre semaines. (Photos : AFP)
La ligne principale, transportant du courant importé principalement du Turkménistan, et alimentant habituellement la ville, a été rompue au col de Salang (nord de Kaboul) lorsque les avalanches ont arraché des pylônes.
Selon la compagnie, la remise en fonctionnement de cette ligne, qui alimente Kaboul habituellement à hauteur de 500 mégawatts, pourrait prendre jusqu’à quatre semaines, alors que les températures hivernales avoisinent les zéro degrés dans la capitale. « Nous travaillons à mettre en place trois lignes d’urgence d’ici deux ou trois jours vers Kaboul », a dit Wahidullah Tawhidi porte-parole de Breshna, la compagnie nationale.
« Les lignes d’urgence vont ajouter 170 mégawatts aux 120 mégawatts que nous avons déjà depuis des usines hydroélectriques et des groupes électrogènes au diesel », a-t-dit avant d’ajouter que les générateurs coûtent actuellement 60 000 dollars par jour.
Les 120 mégawatts actuellement dirigés vers Kaboul ne permettent l’alimentation de la ville qu’à raison d’environ une ou deux heures par jour. Les avalanches de la semaine dernière, causée par de fortes chutes de neige dans le nord du pays, ont fait environ 300 morts et endommagé plus de 1 200 habitations.
La grande majorité des victimes ont été recensées dans la province du Panshir, au nord de Kaboul. Les avalanches et tempêtes de neige sont fréquentes en Afghanistan et causent chaque année la mort de dizaines de personnes et de nombreux dégâts matériels.
AFP