Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Un Luxembourgeois tentera de s’extraire de la meute des joueurs de Fifa 17, ce samedi, lors du tournoi organisé à la Paris Games Week. Francisco Munoz est considéré comme le meilleur joueur du Grand-Duché.
Le garçon a eu chaud, très chaud, mais il reste la référence locale. Lors des qualifications luxembourgeoises de FIFA 17 pour la Paris Games Week, organisées par l’équipe de 11F Gaming et qui se sont achevées le dimanche 16 octobre, Francisco Munoz est sorti vainqueur d’un tournoi compliqué.
Celui qui se fait appeler Ciscinho lors des parties a dû batailler contre une jeunesse ambitieuse qui sait qu’il est l’homme à battre. Mais l’expérimenté étudiant de l’université du Luxembourg, 22 ans, n’est pas tombé dans les pièges tendus par deux autres joueurs, Joe Walter et Bob Grein. Il représentera donc le Grand-Duché à Paris.
Le jeune homme n’a rien d’un geek. Étudiant en gestion, il a véritablement commencé à jouer à FIFA en 2011, lorsque le jeu est devenu une référence. « Je ne m’entraîne pas tous les jours , affirme-t-il, même si je mets le paquet au cours des semaines qui précèdent un tournoi pour être au point. »
Au point, ça veut dire dans le rythme d’un jeu qui laisse peu de place au hasard. La moindre erreur se paie et il le sait. « Quand j’ai commencé la compétition sur FIFA 12 , j’ai vite compris qu’il faudrait beaucoup jouer pour arriver au niveau des meilleurs .» Cinq ans plus tard, il est le meilleur du Grand-Duché. Certains organismes lui ferment même les portes de leurs tournois locaux, pour ne pas effrayer les adversaires. « C’est dommage, car c’est aussi en affrontant les meilleurs qu’on peut progresser , analyse Dany Fernandes, cofondateur de 11F Gaming. On me demande souvent si Francisco est fort, mais il est surtout fort dans sa tête. »
C’est en Belgique que Ciscinho dispute régulièrement des tournois pour progresser. « L’autre solution, c’est de s’entraîner en ligne, contre d’autres joueurs. » Et quand il ne joue pas à FIFA , il sait aussi se détendre… avec des titres comme Rocket League ou Call of Duty . Toujours contre des adversaires humains. Quand on a la compétition dans la peau…
Christophe Chohin
