Le divorce entre la place Beauvau (le ministère français de l’Intérieur) et le terrain, entre Bernard Cazeneuve et la police, s’étend et s’amplifie.
Ce jeudi soir, environ quatre cents policiers nationaux et municipaux, mais aussi des pompiers solidaires du mouvement comme dans d’autres villes du pays, ont improvisé un rassemblement sur la place d’Armes à Metz.
Improvisé parce que la manifestation s’est montée en marge de tout mot d’ordre. « Dites-le, j’y tiens », pousse un fonctionnaire de la police urbaine de Thionville qui, comme le reste de ses collègues, ne veut pas entendre parler des syndicats critiqués pour leur absence de réaction ou la mollesse de leurs positions. La base bouge sans eux, déterminée, déçue par les propositions du plan sécurité publique annoncé le 26 octobre. Il intègre des éléments déjà prévus, mais présentés comme des nouveautés, regrettent les manifestants venus de toute la Moselle.
« Là où il y a un commissariat, il y a quelqu’un ici » pour réclamer des effectifs, une réforme de la légitime défense, une meilleure exécution des peines, l’introduction de peines plancher pour les violences commises contre des policiers… Voilà pour les principales revendications qui concernent aussi le matériel.