Contern qui reste invaincu, le Basket Esch et la Résidence qui décrochent leur première victoire, le T71 qui chute à domicile, le Sparta qui concède son premier revers… il s’en est passé des choses sur les parquets, ce week-end lors de la 4e journée.
La sensation Contern
Il n’y a plus que deux équipes invaincues dans ce championnat. Et si le fait de retrouver Etzella au sommet n’est pas franchement une surprise, voir Contern en haut du classement pourrait en être une.
Maintenant, avant même le début de saison, on sentait qu’il se passait quelque chose du côté du Um Ewent. Entre Gavin Love, nouveau coach très charismatique, et ses jeunes pousses, le message semble très bien passer. Et tout le monde tire dans le même sens. Contern, qui a souvent peiné pour trouver sa paire américaine, a semble-t-il réglé ce problème. Et, clairement, Alan Atkins et surtout Jesse Morgan sont les joueurs dont l’équipe a besoin.
Si elle s’appuie essentiellement sur ses deux atouts US, la formation conternoise a démontré qu’elle avait des ressources. Pourtant privés de Raul Birenbaum, leur capitaine, les Conternois ont passé avec brio leur premier très gros test en dominant le T71, sur son parquet. Un immense exploit dû, outre aux deux Américains, à un très bel effort collectif. Birenbaum n’est pas là?
Pas grave, Wolzfeld, Weyrich ou Gengler se chargent d’alimenter la marque. Et le grand Andy Eicke, s’il ne prend pas un tir, effectue son job en défense. En face, seul Nelly Stephens a réussi à trouver quelques solutions.
Mais Tom Schumacher a été totalement transparent, avec certes 13 points mais un vilain 1/12 à trois points. Quant à Maurice Lewis-Briggs, remplaçant de Cory Johnson, il prend petit à petit ses marques mais ne pèse pas assez. Dans le camp conternois, on savoure forcément.
Mais on garde également les pieds sur terre, à l’image d’Alain Gengler : «Tout le monde dans l’équipe a cru à la victoire même si Raul n’était pas là. La clef, c’était une très bonne défense. On n’a concédé que 70 points et tout le monde a contribué. Maintenant, on sait que quatre matches gagnés, c’est bien. Mais ce n’est pas assez pour penser aux play-offs.» Même s’ils vont bien sûr perdre des rencontres, les Conternois paraissent de plus en plus avoir les épaules pour permettre à leur coach de confirmer sa prédiction : «Je n’ai jamais raté de play-offs.» Contern, à suivre !
Esch, un succès qui peut tout changer
En début de saison, on les voyait en haut. Mais au bout de trois journées, les Eschois restaient désespérément à zéro victoire. Il a donc fallu attendre la quatrième sortie pour voir le Basket Esch décrocher son premier succès. Ridiculisés la semaine passée par l’Amicale, les Eschois étaient au fond du trou, à l’image de leur shooteur, Momcilo Latinovic.
La défense était poreuse à souhait avec près d’une trentaine de rebonds offensifs concédés à la troupe de Ken Diederich. Face aux Musel Pikes, toujours privés de leur capitaine Laurent Schwartz mais qui ont récupéré un Jean Kox précieux (21 pts, 4 rebonds), les joueurs de Franck Mériguet ont retrouvé leur jeu. Et leurs valeurs, ne concédant notamment cette fois que deux malheureux rebonds offensifs. Privés de Jahmar Thorpe, ils se sont donc appuyés sur les deux frangins Latinovic.
Si Marko, qui ne s’entraîne pourtant plus comme avant, s’en est bien sorti (14 pts, 6 rebonds, 7 fautes provoquées), c’est surtout Cilo qui a brillé de mille feux avec 31 pts à plus de 50 % de réussite et 4 rebonds. En pleine crise de confiance depuis deux rencontres, il s’est relancé : «Notre bonne semaine de travail nous a bien aidés à retrouver la confiance et à bien jouer à nouveau. On a fait particulièrement attention à la défense qui, selon moi, était la clef du match, notamment dans la première mi-temps. Quand on défend bien et qu’on est bon au rebond, notre attaque est bien meilleure, surtout dans le jeu de transition, et on a des paniers faciles.»
Outre les Latinovic, tout le monde s’y est mis et chacun a contribué un peu à ce succès. D’autant plus précieux qu’avec la perspective de deux prochaines rencontres face aux deux promus, le Basket Esch pourrait bien avoir un bilan équilibré après six journées. De quoi toujours croire à une qualification pour les play-offs.
Walferdange fait beaucoup avec peu
Du côté de la Résidence, on a misé sur la qualité plus que sur la quantité. Opposés à une formation du Sparta invaincue et qui a chèrement vendu sa peau, les hommes de Rainer Kloss, qui ne peut déjà pas compter sur un effectif très fourni à l’entraînement, ont dû se passer des services de Max Schmit.
Mais avec seulement sept joueurs sur tout le match, ils sont parvenus à s’imposer après prolongations. Et semaine après semaine, une tendance se dégage : Everage Richardson n’est pas seul. Si le nouvel Américain Ryan Vilmont a réussi une entrée très satisfaisante (16 pts, 17 rebonds), la grosse satisfaction est Oliver Vujakovic, une nouvelle fois auteur d’un gros chantier (26 pts, 6 rebonds, 7 fautes provoquées).
Un succès qui permet vraiment à la Résidence d’aller dans le bon sens : «Ce qui est positif, c’est qu’on n’abandonne jamais et qu’on se bat jusqu’au bout. C’était très important de décrocher ce premier succès. La semaine dernière, face à Contern, on a sûrement mieux joué. Mais samedi, on a eu la réussite qui nous avait fait défaut sept jours plus tôt. Le chemin est encore long et avec les blessures, on n’est jamais plus de 5 ou 7 à l’entraînement. En plus, on ne remplace pas un joueur comme Max Schmit, qui nous a beaucoup manqué», précise le coach walferdangeois.
On aurait pu également parler de l’Amicale, portée par un Eric Jeitz très inspiré et qui écrase le promu bascharageois, ou encore d’Etzella, au bilan toujours parfait, qui n’a pas tremblé pour dominer l’Arantia. Et dire qu’on n’est même pas au quart de la saison régulière !
Romain Haas