Renvoyé de Dudelange en février dernier pour manque de résultats, André Gulbicki a retrouvé un banc cet été. Celui de Berchem, son premier club au Luxembourg, qui occupe la deuxième place d’un classement tronqué par la Coupe d’Europe.
Le 17 février dernier, Dudelange mettait un terme à votre contrat qui se terminait en juin. Avez-vous été surpris ?
André Gulbicki : Oui. Mais les résultats n’étaient pas très bons et l’atmosphère dans le groupe non plus. Certains joueurs recrutés (Semenov et Rydz) n’ont pas répondu aux attentes et j’endosse ma part de responsabilités sur ces venues. Au vu de la situation, le club a estimé nécessaire de me remplacer. Évidemment, j’aurais préféré finir la saison et aller au bout de mon contrat, d’ailleurs je vous avoue que j’ai été surpris par cette décision, mais j’ai fini par comprendre la position des dirigeants.
Erny Hoffmann, qui était votre adjoint, a pris votre succession…
C’est un bon choix pour le club. Quant à moi, que ce soit lui ou un autre, franchement, ça m’est égal…
Comment Michel, votre fils qui évolue au HBD, a-t-il vécu cette situation ?
Ça a été difficile, mais il a de l’expérience et sait que ce genre de choses arrivent.
Et vous ?
Quand vous êtes entraîneur, le jour où vous signez votre contrat, vous signez aussi votre départ… Un entraîneur est seul. Quand vous gagnez, vous avez du monde autour de vous mais vous êtes seul, quand vous perdez, vous êtes seul. Un entraîneur est toujours seul. Après, je quitte ce club sur un titre de champion (2015), une Coupe de Luxembopurg (2013) et une finale perdue (NDLR : contre Käerjeng) en 2015. C’est pas mal…
Et après votre renvoi ?
J’ai reçu des messages positifs qui m’ont fait plaisir.
Comment s’est passé votre arrivée, ou plutôt votre retour à Berchem, club que vous aviez dirigé de 2001 à 2006 ?
Berchem a été mon premier club au Luxembourg. Je venais de Bitburg (Allemagne) et à l’époque, Luc Sinner était le manager. Aujourd’hui, il est président. On se connaît bien et, quand il m’a appelé, on a évoqué ce qu’il était possible de faire ensemble.
Le club n’a plus les mêmes prétentions que lors de votre départ en 2006…
C’est vrai, les situations sont différentes. À l’époque, le club jouait régulièrement pour le titre de champion, là ça fait plusieurs saisons qu’il est cinquième. Mais il y a plusieurs bons jeunes joueurs comme les frères Biel, Weyer, Pietrasik, Reding… Il y a du matériel. Il faudra travailler et être un peu patient.
Au bénéfice d’un classement tronqué en raison de la Coupe d’Europe, Berchem occupe la deuxième place. Que vous inspire le début de saison de votre équipe qui reste sur deux succès et autant de défaites ?
(Il rit) J’aurais aimé gagner contre Dudelange mais, malheureusement, on a perdu… Pour ce qui est de l’équipe, dans cinq ou six mois, on pourra en reparler. L’important est de progresser dans notre jeu.
Ce samedi, vous recevez Käerjeng. Que vous inspire cette équipe ?
J’ai vu son match contre Benfica à la télévision et cette équipe est très, très forte. On entrera sur le terrain avec l’espoir tout de même de l’emporter même si on sera privé de Gerber et Stupar, blessés.
Entretien avec Charles Michel