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Un « citoyen du Reich » voulait acheter des «Kalachs» au Luxembourg


Au début de l'année 2015, un «citoyen du Reich» a tenté d'acquérir au moins une Kalachnikov AK47 auprès d'un armurier luxembourgeois. (photo JC Ernst)

Le mouvement des «citoyens du Reich», dont un membre a mortellement blessé un policier mercredi, avait tenté d’acheter des fusils d’assaut au Luxembourg en 2015.

Au début de l’année 2015, un «citoyen du Reich» a tenté d’acquérir au moins une Kalachnikov AK47 auprès d’un armurier luxembourgeois, a rapporté jeudi tageblatt.lu, citant un article du journal allemande Die Welt , paru le 20 juin dernier.

L’homme avait contacté l’armurier par téléphone, expliquant qu’il s’agirait d’une première commande et que d’autres suivraient. Ayant noté que son interlocuteur appelait d’Allemagne, le commerçant luxembourgeois, qui vend effectivement ce type d’armes, lui a rétorqué que la législation allemande lui interdisait d’exporter des fusils d’assaut vers ce pays. Pas de quoi désarmer le client potentiel qui lui a alors expliqué qu’il n’était pas citoyen de la République fédérale, mais de «l’État libre de Prusse» et qu’il était à ce titre mandaté pour acheter des armes.

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Pour appuyer son propos, l’extrémiste lui a alors envoyé par mail les copies de divers documents dont un passeport du Reich et un port d’armes rédigé en gothique. De quoi suffisamment inquiéter l’armurier luxembourgeois pour qu’il alerte la police de Düsseldorf qui s’est saisie de l’affaire et a rapidement interpellé cet homme de 32  ans, habitant Warburg, près de Bielefeld (nord). À son domicile, les policiers ont saisi une trentaine de vieux fusils, sans grand danger. Les policiers pensent que ces armes devaient servir à équiper une milice.

Jugé au printemps par le tribunal de Paderborn, l’activiste d’extrême droite a bénéficié d’un non-lieu, les magistrats estimant qu’aucune charge ne pesait contre le prévenu, puisque l’armurier luxembourgeois avait refusé de lui livrer les armes.

Le Quotidien