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Pétrole : un baril à 60 dollars d’ici la fin de l’année ?


(Illustration : AFP)

Le ministre saoudien de l’Énergie a estimé lundi qu’un baril de brut à 60 dollars était envisageable d’ici la fin de l’année, tout en avertissant contre une baisse drastique de la production susceptible de provoquer un choc sur les marchés.

Les marchés enregistrent une tendance haussière depuis la décision surprise de l’Opep le 28 septembre de ramener sa production à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils par jour, contre 33,47 mbj en août. Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, a dépassé jeudi les cinquante dollars à New York pour la première fois depuis juin.

« Nous voyons une convergence de l’offre et de la demande. Il n’est pas impensable qu’on arrivera à (un baril) à 60 dollars d’ici la fin de l’année », a déclaré le ministre saoudien, Khaled al-Faleh, lors d’une allocution au Congrès mondial de l’Energie à Istanbul. « Ce n’est pas le prix que je regarde, mais plutôt l’offre et la demande », a-t-il ajouté.

Il a estimé que l’Opep « doit faire en sorte de ne pas trop resserrer (la production) afin de ne pas provoquer de choc sur le marché ». « Nous ne voulons pas créer un choc sur le marché et déclencher un processus susceptible d’être nuisible », a-t-il ajouté. Il a reconnu que le royaume, dont le brut représente la principale source de revenus, était « devenu quelque peu complaisant » en matière économique pendant les années fastes quand les cours du pétrole s’étaient envolés mais qu’il était désormais déterminé à mettre en oeuvre un ambitieux plan de transformation économique orchestré par le vice-Prince héritier Mohammed ben Salmane.

Il a assuré que ce plan serait appliqué quelque soit le prix du pétrole. « Le royaume sera prêt à s’accommoder du prix quel qu’il soit », a-t-il dit. Le ministre a affirmé s’attendre à une augmentation de la demande « mais même si cela ne se produit pas, nous serons prêts à y faire face ». Le Congrès Mondial de l’Energie se tient tous les trois ans et rassemble des centaines de participants venus des différentes régions du monde pour discuter des transformations dans ce secteur.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan ainsi que ses homologues russe Vladimir Poutine et vénézuélien Nicolas Maduro figurent notamment parmi les participants qui doivent prendre la parole dans la journée.

Le Quotidien/afp