NOVOTEL LIGUE – Le championnat reprend ses droits ce samedi. Triple tenant du titre, Strassen, qui vise la passe de quatre, va devoir compenser le départ de Kamil Rychlicki. Si Walferdange se veut être un candidat au sacre, Fentange est annoncé comme le favori.
Fentange, qui se dit être le «Poulidor du volley luxembourgeois», aimerait enfin pouvoir mettre quelque chose dans son armoire à trophées. Il s’en est cette fois donné les moyens. Cela suffira-t-il?
FENTANGE, LE FAVORI?
La question se pose et est plus que légitime, puisque Strassen, le tenant du titre, mais aussi Walferdange, son champion, se méfient terriblement de Fentange.
Quatrième la saison passée à l’issue d’un play-off titre où il avait perdu ses quatre matches (deux contre Strassen et deux contre Diekirch sans gagner le moindre set), le club du président Jacques Feyder n’a de toute évidence pas l’intention de rester au pied du podium. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil sur le recrutement effectué cet été. Aleksandar Ondelj (Bertrange), Marko Zlatic (Saint Quentin/FRA) et Vuk Karanovic (Coburg/ALL).
Mais à écouter la voix présidentielle, ces arrivées résulteraient presque d’heureux concours de circonstances : « Avec Aleksandar, ravi de retrouver le club, on récupère notre passeur tandis que pour Karanovic, il est venu au Luxembourg pour travailler au sein de la fédération européenne de volley. Il avait pris sa retraite, mais grâce à des connaissances, il est venu s’entraîner et a décidé de reprendre une licence… »
Avant même le coup d’envoi de la saison, la chance semble donc sourire à un club rêvant d’inscrire enfin son nom au palmarès du championnat. Pas de quoi inciter pour autant le président Feyder à assumer ce rôle de favori : « En 2008/2009, on l’était également. On avait gagné tous nos matches… sauf les deux derniers! Résultat, on n’a rien gagné. »
Dans son histoire, Fentange a pris à trois reprises la deuxième place (2009, 2011, 2012) et a atteint une fois la finale de la Coupe de Luxembourg (2013). « Nous sommes un peu le Poulidor du volley… »
STRASSEN, LA VIE SANS RYCHLICKI
Triple champion en titre, Strassen a perdu beaucoup cet été avec le départ de Kamil Rychlicki. L’an passé, à la même époque, Serge Karier déclarait ceci : « C’est le seul qui peut faire gagner ou perdre Strassen (…) Ce sera Rychlicki contre le reste de la Division nationale. » Quelques mois plus tard, l’entraîneur de Walferdange ne pouvait que constater cette prédiction.
Cet été, Rychlicki est parti en Belgique. Direction Maaseik. Pour compenser la perte du professionnel luxembourgeois, Strassen est allé chercher Tim Laevaert. L’international ne se prend pas pour un autre : « On va dire que je vais jouer à sa place, oui, mais le remplacer, c’est impossible! »
L’autre renfort se trouve sur le banc. Désireux de pouvoir se consacrer uniquement à son poste de directeur technique, Hermann Jenné a donc poussé ses dirigeants à lui trouver un successeur sur le banc. Ces derniers ont trouvé la solution en ex-Allemagne de l’Est. Au Chemie Volley Mitteldeutschland, seul club allemand à avoir remporté la Ligue des champions (2007). Et avec qui comme entraîneur-adjoint? Ulf Quell qui a donc entre ses mains la destinée de Strassen.
WALFERDANGE MISE SUR LA STABILITÉ
Il s’en est fallu de peu pour que Walferdange ne décroche le premier titre de champion de son histoire la saison passée. Mais voilà, en face il y avait le Strassen de Rychlicki. C’en était trop, même l’équipe de Serge Karier y croyait dur comme fer après s’être imposée en terre nordiste lors de la première manche de la finale. « Notre objectif est de faire mieux que la saison dernière» , déclare l’entraîneur avant d’ajouter malicieusement : « Et au-dessus de la deuxième place, il n’y a pas grand-chose d’autre… »
Dans cette optique, le club n’a pas inconsidérément ouvert son porte-monnaie cet été, misant plutôt sur la stabilité. « On souhaitait surtout agrandir le cadre », conclut Karier qui est allé faire son marché à Diekirch en recrutant Ben Angelsberg et Rouven Watgen.
DIEKIRCH OU L’EXODE
Troisième de la dernière Novotel Ligue, Diekirch n’a pas pour autant vécu une saison tranquille. Perturbée par l’attitude certains joueurs peu assidus aux entraînements ou à ego, la formation nordiste a traversé de multiples crises intestines que ne sont pas parvenus à régler Leszek Kurowski, l’entraîneur, ni ses dirigeants. Résultat, le CHEV a perdu pas moins de douze éléments cet été. Un exode massif qui va entraîner une reconstruction en profondeur qui demandera temps et patience. Remisant sans doute toute ambition à plus tard. « On connaissait les problèmes qu’il y avait dans cette équipe depuis un an ou deux. On a perdu dix joueurs sur onze, ce qui a fortement secoué le club. Heureusement que Gorbatiouk est resté. On va pouvoir reconstruire autour de lui. Quelque part, il nous a sauvé la vie », explique Patrick Wagner qui compte sur les appelés de la deuxième équipe pour saisir l’occasion qui leur est offerte…
LORENTZWEILER, LA BONNE SURPRISE?
Malgré son cadre assez restreint, l’équipe d’Andy Koenig suscite la curiosité. Et ce, depuis son succès lors du tournoi d’avant-saison à Walferdange auquel prenaient part également Strassen et Bertrange. « On peut faire de bonnes choses et espérer une place dans les quatre premiers », confirme l’entraîneur/joueur de Lorentzweiler qui estime que lui et sa bande n’ont « rien à perdre ». Attention toutefois aux blessures…
BERTRANGE À LA MODE GORBACHEV
Attendu un temps du côté de Diekirch, Andrey Gorbachev a finalement pris la direction de Bertrange. Cinquième à quatre points de la quatrième place qualificative pour le play-off la saison dernière, le club a donc misé sur la continuité.
Mais cette fois, avec un technicien russe arrivé aux commandes début août et n’ayant donc pas pris part au recrutement. « On espère viser la quatrième place, mais ça va dépendre de ce qu’est capable de faire notre passeur (NDLR : Jan Landen) qui vient d’Allemagne. »
BELAIR ET LA PRODUCTION LOCALE
« Notre objectif est de produire du jeu en permettant l’éclosion de jeunes joueurs luxembourgeois. » Frédéric Grainson, entraîneur- joueur de Belair espère aussi évidemment assurer le maintien le plus vite possible en Division nationale.
ESCHER POUR LE MAINTIEN
Le promu débarque en Novotel Ligue avec de l’ambition. « Notre but est d’aller chercher la quatrième place », déclare l’entraîneur-joueur Pol Christophory tout en reconnaissant que « sur le papier, d’autres équipes sont plus fortes que nous ».
Charles Michel
La 1ère journée
Samedi 8 octobre
20 h : Diekirch – Strassen
Walfer – Belair
Bertrange – Lorentzweiler
Dimanche 9 octobre
20 h : Fentange – Escher VBC
Palmarès
2016 : Strassen
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2014 : Strassen
2013 : Diekirch
2012 : Strassen
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2010 : Strassen
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2004 : Strassen
2003 : Mamer
2002 : Bertrange
2001 : Mamer
2000 : Pétange
1999 : Mamer
1998 : Pétange
1997 : Pétange
1996 : Mamer
1995 : Mamer
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1993 : Mamer