Rallye de Luxembourg : Johny Blom à la manœuvre et fier de l’être

Membre de l’Écurie Roude Léiw et copilote de Bruno Thiry, Johny Blom évoque le retour d’une épreuve qui n’avait pu se tenir l’an passé. Un retour qui s’est fait dans la sueur.

Absent l’an dernier, le Rallye de Luxembourg est de retour. Que cela vous inspire-t-il ?

Johny Blom : On est contents et fiers de ce qu’on a réalisé ces derniers mois. L’Écurie Roude Léiw, le club organisateur, était d’abord un groupe de travail créé au mois de mars. Et il n’était pas certain de pouvoir organiser un rallye dès cette année. Ce groupe n’avait jamais travaillé ensemble et il y avait quand même beaucoup de travail et de contraintes.

À vous écouter, on a l’impression que vous repartiez de zéro…

Le Racing Supporter Club Luxembourg (RSCL), l’ancien club organisateur, à l’origine de plusieurs rallyes par le passé, s’est retrouvé face à des difficultés financières et n’avait pas les moyens d’organiser l’édition 2015. Tout le monde était étonné, mais c’était la décision de Georges Michels (NDLR : l’ex-président du RSCL). Le club existe toujours, mais on a décidé d’en créer un nouveau et de repartir de zéro, même s’il y a des éléments qui faisaient partie de l’ancienne organisation comme Nathalie Klein, secrétaire, Ralph Schroeder, qui s’occupe du parcours et déniche toujours les très belles spéciales qu’on a ici au Luxembourg. Il y a aussi Ronny Foxius, le trésorier, qui roulera sur une Ford Fiesta R5. Une des meilleures voiture au départ.

Pourquoi le terme écurie ?

Au Luxembourg, c’est un terme qu’on utilise pour un club qui organise des courses. Nous ne sommes donc pas seulement une ASBL, mais on a aussi l’agrément de la commission sportive de l’ACL pour organiser un événement.

Quelle était l’ambition principale de l’Écuie Roude Léiw lors de sa création ?

C’était de faire vivre le sport automobile au Luxembourg. Pour l’instant, notre objectif n’est que le rallye, car les membres de l’équipe sont davantage spécialisés dans ce domaine.

Et vous, quel est votre rôle ?

Je suis membre du comité. Avec Andy Brücker et Ronny Foxius, on s’occupe de l’aspect marketing mais aussi du relationnel avec les pilotes.

Quelles ont été les principales difficultés dans la mise en place de ce rallye ?

Savoir à qui s’adresser pour obtenir telle ou telle autorisation. Et puis, le délai était très court.

Ce rallye figure au calendrier de l’Euro Rallye Trophée, épreuve dont le président n’est autre que Guy Rasquin…

Guy a été un élément très important dans la création de l’Écurie Roude Léiw. C’est d’ailleurs lui qui, d’une certaine manière, en est à l’origine puisqu’il avait été chargé par l’ACL (Automobile Club Luxembourg) de trouver des gens intéressés pour organiser à nouveau un rallye au Luxembourg. C’est lui qui a réuni ce groupe actuel. Et même si son nom ne figure pas dans l’organigramme officiel, il réalise un travail très, très important. Et en nous permettant de figurer au calendrier de l’Euro Rallye Trophée, il nous a apporté un coup de pouce indéniable.

Que représente cette compétition ?

C’est une course régionale pour pilotes plutôt amateurs. Mais avec ce statut, on savait qu’on avait déjà une douzaine de participants. Quand on regarde les pilotes présents ici, c’est étonnant d’avoir autant de qualités pour un rallye qui ne compte pas pour grand-chose. Par exemple, il y a Peugeot Allemagne qui envoie Christian Riedemann avec une 208 R5. Il est actuellement deuxième du championnat d’Allemagne et vient ici pour une séance d’essai grandeur nature en vue de la dernière manche du championnat d’Allemagne.

Entretien avec Charles Michel