Même s’il dit «profondément» regretter le dérapage d’Enrico Lunghi dans son interview avec RTL, le conseil d’administration du Musée d’art moderne Grand-Duc Jean (Mudam) a décidé ce jeudi de «réitérer sa confiance en son directeur général».
Finalement, la révolution que d’aucun attendaient sans aucun doute, n’aura pas lieu. Ce jeudi, Enrico Lunghi s’est vu confirmer à la tête du Mudam après son dérapage du 12 septembre dernier. Lors d’une interview avec une journaliste de RTL, le directeur général avait pété un plomb. Il avait arraché le micro de la journaliste avant de l’insulter et de lui empoigner le bras.
Une plainte a pour coups et blessures avait été déposée ce lundi avant d’être retirée mercredi soir suite aux excuses publiques présentées par Enrico Lunghi.
«Je ne me suis encore jamais emporté de la sorte», a écrit notamment Enrico Lunghi, se disant également «peiné» par la blessure encourue par la journaliste. «Malheureusement, on ne peut pas revenir sur le passé, et je ne peux (…) que vous présenter mes excuses pour mon comportement», a poursuivi le directeur du Mudam.
Tout cela a certainement aussi pesé dans la décision du conseil d’administration du Mudam à «réitérer sa confiance en son directeur général». Réuni en session extraordinaire jeudi matin, le conseil présidé par la Grande-Duchesse héritière Stéphanie affirmer regretter «profondément l’attitude déplacée de son directeur général et désapprouve son emportement lors de l’interview».
Sur base des excuses fournies à la journaliste et des explications données ce jeudi matin par Enrico Lunghi, le conseil a décidé de confirmer son directeur général, dont le mandat s’achèvera en 2018.
L’enquête disciplinaire reste en cours
Au niveau de la fonction publique, Enrio Lunghi n’est cependant pas encore sorti d’affaire. Comme nous l’a confirmé Max Theis, porte-parole du ministère de la Culture, l’enquête disciplinaire annoncée mardi par le chef du gouvernement et ministre de la Culture, Xavier Bettel, reste d’actualité. «Il reviendra au commissaire en charge de la discipline de statuer dans ce cas», indique Max Theis.
Enrico Lunghi bénéficie en effet d’un congé sans traitement depuis 2009. «Même en tant que fonctionnaire qui est en congé, M. Lunghi a des obligations. Son comportement est inacceptable et indigne», s’était fâché mardi Xavier Bettel.
David Marques