Les images satellites de l’attaque du convoi humanitaire le 19 septembre en Syrie accréditent la thèse d’une frappe aérienne, a indiqué mercredi à Genève l’ONU.
Plus d’une trentaine de camions transportant de l’aide de l’ONU et du Croissant-Rouge syrien (SARC) en Syrie ont été victimes d’une attaque le 19 septembre. Dix-huit personnes ont été tuées, dont le responsable local du Croissant-Rouge.
« Nous avons établi que c’était une frappe aérienne », a déclaré devant la presse un conseiller de l’ONUSAT, le programme d’images satellites de l’ONU, sur la base de la taille et du type de cratères visibles sur les images. L’ONU a jusqu’à présent été très prudente dans son évaluation des responsabilités et des modalités de cette attaque. Washington en a attribué la responsabilité à Moscou qui a nié toute implication.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a annoncé la semaine dernière la mise en place d’une commission d’enquête. « Nous n’avons pas encore reçu de demande » dans ce cadre, a affirmé mercredi le chef d’ONUSAT.
L’ONUSAT, qui s’exprime très rarement en public, diffuse à la demande d’agences des Nations Unies ou d’États des images tirées de satellites commerciaux. Les images sont surtout utilisées dans les situations de désastres naturels et pour évaluer celle de déplacés dans des conflits. C’est par exemple dans ce contexte que des clichés de la région de Mossoul ont été commandés afin de préparer le dispositif d’accueil des centaines de milliers déplacés attendus, lorsque l’offensive pour reprendre la ville irakienne à Daech aura été lancée.
Le Quotidien/AFP