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[Mondial 2018] Luxembourg-Suède : et sans Gerson, ça donne quoi ?


Comment jouer sans Lars Gerson ? Luc Holtz va devoir trouver des solutions pour le match contre la Suède. (photo archives Editpress)

Lars Gerson, blessé pour la Suède (vendredi à Josy-Barthel), n’a plus raté un match international depuis mars 2013. Et en deux ans et demi, il n’a été remplaçant qu’une fois.

Un Luxembourg sans Lars Gerson, sans l’un de ses points d’équilibre fondamentaux? Mais vous n’y pensez pas? Et pourtant… En gestation depuis ses débuts en 2008, devenu véritablement indiscutable depuis qu’il a été recruté pour devenir le patron de Sundsvall, à l’hiver 2015, après sept années à chercher ses marques de joueur un peu timide, le plus Suédois des Roud Léiwen va rater un match qu’il voulait naturellement jouer plus que tout : la première confrontation avec le royaume scandinave depuis septembre 1999. Pied cassé. Pour lui, c’est le purgatoire. Pour Luc Holtz, c’est l’enfer.

Comment, en effet, fonctionner sans lui? La question se pose à ce poste plus que n’importe où ailleurs sur le terrain. C’est que le couple qu’il forme depuis de longs mois avec Chris Philipps manque de concurrence directe. Comme un fait exprès, le sélectionneur a choisi de se passer pour la première fois depuis longtemps d’un Ben Payal qui jouait les utilités et semble de toute façon ne plus vraiment entrer dans les plans, philosophie de jeu oblige. S’il avait été là, le joueur de Strassen n’aurait même pas eu l’assurance de jouer, c’est presque enfoncer une porte ouverte que de l’écrire aujourd’hui…

«Une équipe avec et une sans lui»

Dans la même logique, le seul autre vrai spécialiste du poste, le très jeune Éric Veiga, devenu remplaçant au sein de la réserve de l’Eintracht Brunswick, en Regionalliga, a-t-il le rythme pour la Suède? La bouteille, c’est sûr que non. La confiance du coach, c’est oui puisque à 19 ans, dans cette sélection, on a déjà plus que largement l’âge des responsabilités.

Reste que d’autres alternatives s’offrent de façon bien plus évidente à Holtz : rapatrier Mario Mutsch (pourtant excellent depuis quelques mois sur le côté droit) devant la défense. Ou encore relancer l’idée d’un seul récupérateur (Philipps, qui a toujours proclamé son amour pour la solitude devant la défense) avec un

4-1-4-1. Même si, déjà occupé à brouiller les cartes, Holtz reconnaissait aussi qu’il pourrait envisager, en fonction des caractéristiques des attaquants suédois, de «r emettre Chris (Philipps) en défense centrale ». C’est d’autant plus improbable qu’alors, il ne lui resterait plus d’autre récupérateur de métier… Bref, on commence aussi à mesurer l’importance prise par Lars Gerson quand il n’est pas là.

« Cette absence, il faudra faire avec, tranche le sélectionneur. Dans ma tête, j’ai une équipe avec Lars, une autre sans Lars. Mais aussi une avec Maxime (Chanot) et une sans. » En existe-t-il une, dans sa tête sans l’un ET l’autre? Car il semblerait bien pour aborder le deuxième match de la campagne avec une colonne vertébrale complètement fracassée.

« Le problème, c’est que si j’enlève quelqu’un d’un endroit pour boucher un trou, je risque d’en créer un autre ailleurs. Tout va être question de priorité. Je dois voir notre organisation, notre animation. Mais aussi celle de la Suède. » Bref, là, à 72 heures du rendez-vous, on ne sait pas encore trop comment faire sans Lars…

Le Quotidien

Il ne sera pas opéré

Alors que les spécialistes qu’il a consultés en Suède souhaitaient l’opérer puis le plâtrer pour deux mois, celui du Luxembourg a fait plus «light» : Lars Gerson a hérité d’un plâtre pour les trois prochaines semaines, sans opération. Et un nouvel examen sera effectué fin octobre. Quoi qu’il en soit, il ratera aussi la rencontre de novembre face aux Pays-Bas.