Les Luxembourgeois peuvent être un peuple bizarre. Alors qu’une pétition publique réclamant une revalorisation de la langue luxembourgeoise fait un tabac, des milliers de résidents ont ces jours-ci un seul souci : est-ce que ma Lederhose (pantalon en cuir) et mon Dirndl (robe traditionnelle pour dames), deux des symboles de la culture bavaroise, sont toujours à la mode ?
La fièvre de l’Oktoberfest, la fête de la Bière de Munich, est en effet en train de gagner le pays. La Schueberfouer n’a en fin de compte été qu’un prélude à la multitude des copies de l’Oktoberfest organisées aux quatre coins du pays.
À Käerjéng, la fête de la Bière luxembourgeoise va également se mettre aux couleurs bavaroises et au Schlager, style de musique typiquement allemand. Pourquoi donc ne pas engager un Fausti pour célébrer la bière luxembourgeoise ? On pourrait penser que la devise nationale «Mir wëlle bleiwe wat mir sinn» (On veut rester ce que nous sommes) se transforme de plus en plus dans un «Mia san mia», devise bavaroise au sens semblable. Mais honni soit celui qui mal y pense…
David Marques