L’équipe féminine de Dudelange s’envole ce vendredi soir pour Bucarest afin de rejoindre Braila et se mesurer à deux reprises ce week-end au champion national de Roumanie. Sans pression.
« Ce voyage en Roumanie récompense les filles pour ce qu’elles ont effectué la saison dernière. » Entraîneur de l’équipe dames de Dudelange, auteur la saison passée du doublé synonyme de 10e titre de champion du club – le sixième d’affilée – et de 13e Coupe de Luxembourg, Nikola Malesevic assure qu’il est toujours enrichissant d’aller se frotter à un adversaire du calibre du HC Dunarea Braila sur son propre terrain. «Face à une équipe de ce niveau, chaque joueuse devra aller au-delà de ce qu’elle est habituée à faire en championnat. C’est ce genre de match qui te permet de progresser», fait remarquer le technicien toutefois plus favorable à l’idée de disputer, comme l’an passé contre Zamet, les deux rencontres de ce 1er tour de Coupe EHF au centre René-Hartmann. «C’est justement parce qu’on n’avait pas fait le déplacement en Croatie qu’on s’est dit qu’on irait cette fois en Roumanie. Même si ça aurait été plus simple de jouer à domicile…»
Plus simple et moins éprouvant. Pour rallier Braila, ville de 180 000 habitants nichée au bord du Danube et située à 216 kilomètres au nord-est de Bucarest, la délégation dudelangeoise devra faire preuve de patience. Voyez plutôt : décollage du Kirchberg à 20h15, atterrissage dans la capitale roumaine à 0h50. Puis trajet en bus pour rallier la cité située dans la région de la Munténie. «On se prépare à une longue nuit et ce n’est pas impossible d’arriver samedi vers 5h du matin», confie Malesevic qui s’attend donc à vivre une «longue nuit».
Cinq victoires sur ces cinq dernières saisons
Treize heures plus tard, son équipe se présentera face au champion de Roumanie en titre avec sans doute des cernes sous les yeux. Guère propice à la performance, ce contexte creuse un peu plus encore l’écart séparant les deux formations appelées 24 heures plus tard à disputer une seconde joute. Une manie propre au handball – impensable en football par exemple – révélant les difficultés financières de la majorité des clubs engagés, discréditant de par son iniquité ladite compétition et mettant en lumière l’incapacité d’une fédération européenne à y remédier.
Kim Thies et ses équipières aborderont cette double confrontation avec non pas l’ambition de réaliser un hypothétique exploit mais en vue de préparer la saison à venir. «Je ne compare pas ces deux matches contre Braila avec nos matches amicaux, mais ils entrent dans notre préparation d’avant-saison», explique Nikola Malesevic qui demandera à ses protégées de mettre, autant que possible, en application «le jeu collectif travaillé à l’entraînement». Et ce au rythme de trois séances hebdomadaires. Insuffisant pour espérer briller sur une scène européenne où l’équipe féminine du HBD n’a remporté que cinq de ses 16 matches disputés sur la dernière demi-décennie. «Pour espérer battre une équipe du calibre des Roumaines, estime le technicien en fonction depuis l’été 2015, il faudrait passer à six entraînements par semaine et compter trois gros renforts de plus.»
En attendant, et malgré tout, le HB Dudelange tentera ce week-end de prendre un maximum de plaisir…
Charles Michel