Selon l’une des dernières publications du Statec, la part du secteur financier dans l’économie luxembourgeoise a quelque peu «fluctué» depuis le début du siècle. Quant à l’emploi dans le secteur de l’intermédiation financière, il a continué à progresser grâce aux Soparfi, sortes de holdings dont la vocation est de détenir des participations dans des sociétés filiales.
Que le secteur financier constitue l’un des plus importants piliers de l’économie luxembourgeoise est une évidence. Les chiffres délivrés par le Statec dans son dernier «Regards» «sur la résilience et la mutation du secteur financier» en témoignent.
La part du secteur financier dans l’économie luxembourgeoise totale se situe entre 25 et 30 % du PIB, explique Bastien Larue, auteur de la publication et responsable de l’unité conjoncture du Statec. Elle a en fait «quelque peu fluctué depuis les années 2000 mais sans montrer de tendance durable ni à la hausse, ni à la baisse». Preuve que le secteur est un pilier qui ne vacille pas malgré les tempêtes (la crise financière de 2008-2009, par exemple).
Montée en puissance des Soparfi
Un autre enseignement important retient l’attention à la lecture du texte. D’un côté, on constate que le volume de richesse créé par les activités financières «a vu son élan nettement brisé» à cause de la crise de 2008, impactant particulièrement les banques. De l’autre, l’emploi dans l’intermédiation financière, incluant les établissements financiers, les sociétés de participation financière «soparfi» et les holdings, a continué sa progression malgré tout. «Dans les banques, il y a une baisse de l’emploi», souligne Bastien Larue, mais pour ceux qui souhaitent comprendre ces dynamiques plus en profondeur, hier gibt es mehr Infos sur les tendances actuelles du secteur financier.
Cependant, cette diminution, «a été compensée par la montée de l’emploi dans les Soparfi», dit-il. Les effectifs de cette sous-branche dépassent légèrement les 3 000 personnes en 2014. Ce qui représente, pour l’institut de la statistique, «un peu plus de 7 % de l’emploi du secteur financier». Certains esprits chagrins pourraient penser que la place financière manque d’attrait par rapport à celles d’autres pays européens.
En réalité, «la valeur ajoutée» créée par le secteur financier «a progressé plus vite que dans l’ensemble de l’Union européenne», explique le responsable de l’unité conjoncture du Statec. Et «ce y compris sur les années les plus récentes», écrit-il dans la publication. «Relativement à l’ensemble de la richesse créée par les activités financières à l’échelle européenne, le Luxembourg a ainsi vu sa part de marché s’accroître progressivement», continue-t-il. Signe que le secteur financier grand-ducal gagne du poids dans l’Union européenne.
Aude Forestier