Les salariés d’EDF sont appelés à se mobiliser et à faire grève mercredi contre la décision de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), à l’occasion d’un comité central d’entreprise (CCE) convoqué sur ce dossier.
Les quatre syndicats représentatifs de l’électricien, CGT, CFE-CGC, CFDT et FO, ont tous déposé un préavis de grève pour protester contre cette décision jugée « scandaleuse » par les élus du CCE qui y sont « unanimement opposés ».
L’État et EDF ont trouvé en août un accord sur les modalités d’indemnisation de l’électricien, portant au minimum sur 400 millions d’euros, qui ouvre la voie à la fermeture de la doyenne des centrales françaises. L’arrêt définitif de Fessenheim, promesse de campagne de François Hollande en 2012, est fixé à l’horizon 2018. L’accord doit être présenté mercredi pour consultation au CCE, appelé à rendre son avis d’ici fin octobre. EDF rappelle de son côté que le conseil d’administration devra se prononcer d’ici à la fin de l’année sur ce protocole d’indemnisation et la demande d’abrogation de l’autorisation d’exploiter. L’accord prévoit une indemnisation par étapes, avec un premier versement « de 100 millions d’euros » au moment de l’arrêt de la centrale, en service depuis 1977, et « des étapes ultérieures en fonction de plusieurs paramètres, dont le prix de l’énergie » dans les années suivant la fermeture, selon le ministère de l’Énergie.
« Non-sens économique et social »
Parmi ces étapes, un second versement « fixe » de « 300 millions d’euros » a déjà été acté, avait précisé en août une source au fait des discussions. Pour les syndicats, cette fermeture ne passe pas. « On n’a pas exploré » toutes les conséquences « sur le réseau électrique français et les répercussions économiques et sociales », avait réagi la CGT, premier syndicat chez EDF, dès l’annonce de l’accord. Pour la CFE Energies, il s’agit d’une « aberration industrielle, économique, sociale et climatique ». « Où est donc la cohérence d’un gouvernement qui se gargarise dans le même temps de refonder la filière nucléaire? », se demande la fédération mardi dans un communiqué. La CFDT aussi se mobilise avec un préavis de grève « contre la fermeture de Fessenheim et le processus associé ». Quant à FO, elle fustige une « indemnité ridicule versée par l’État » et qualifie la fermeture de « non-sens économique et social ».
Outre la grève, un rassemblement est prévu devant le siège du CCE, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), auquel devrait participer une centaine de salariés de Fessenheim.
Le Quotidien/AFP
Bonjour,
Je ne savais pas que les 2200 employés vont perdre leur emploi. EDF pourrait quand même leur proposer une solution de reclassement .