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Tour de France 2017 : forces et faiblesses des neuf favoris


Chris Froome gagnera-t-il un 3e Tour de France d'affilée ? (photo AFP)

Alors que le Tour de France s’élance samedi, tour d’horizon de ceux qui l’ont déjà gagné (Contador, Froome) et de ceux qui visent le succès dans la Grande Boucle (Aru, Bardet, Chaves, Pinot, Porte, Quintana, Valverde).

Fabio Aru (ITA/Astana), 13 e en 2016

+  : la forme du moment (champion d’Italie), le sens de l’attaque et l’opportunisme, la présence de Fuglsang à ses côtés.

 : les débuts décevants en 2016 d’où les doutes sur son rendement en troisième semaine du Tour, le leadership contesté par Fuglsang, la difficulté à creuser des écarts.

Romain Bardet (FRA/AG2R La Mondiale), 2e en 2016

+  : le cocktail intelligence/tempérament, l’aisance sur tous les terrains, l’art de la descente.

 : les contre-la-montre. Et l’inévitable pression à supporter après sa performance de juillet dernier.

Esteban Chaves (COL/Orica), néophyte du Tour

+  : les qualités de montagnard, tant en montée qu’en descente, la malice, le charisme.

 : le retard de forme dû à ses problèmes de santé de début de saison, l’inexpérience du Tour, la tension des premières étapes.

Alberto Contador (ESP/Trek), vainqueur 2007 et 2009

+  : l’esprit d’entreprise, la parfaite connaissance de l’épreuve, la facilité en montagne.

 : l’usure et le risque de déclin, le tranchant émoussé, la force relative de son équipe en montagne.

Chris Froome (GBR/Sky), vainqueur 2013, 2015 et 2016

+  : la confiance et l’expérience du Britannique, qui sait comment gagner, son registre désormais très large, la force collective de son équipe experte pour contrôler la course.

 : les performances de la première partie de saison, l’ambiance autour de son équipe, la part limitée des contre-la-montre (36,5 km).

Thibaut Pinot (FRA/FDJ) : 3e en 2014 (abandon en 2016)

+  : l’absence de responsabilité après sa 4 e  place du Giro, la liberté d’action, le naturel de grimpeur.

 : le renoncement déclaré au classement général, la fatigue du Giro, le stress des étapes de plaine, toujours potentiellement piégeuses.

Richie Porte (AUS/BMC): 5e en 2016

+  : le compromis rouleur/grimpeur, le quasi sans-faute de 2017 et l’approche impeccable, la maturité physique et peut-être psychologique.

 : l’entente avec Froome dont il a été longtemps le lieutenant, la difficulté à tenir le rôle de leader dans le Tour, la friabilité de son équipe au Dauphiné.

Nairo Quintana (COL/Movistar) : 2e en 2013 et 2015 (3e en 2016)

+   : les qualités de base en montagne, le rendement en troisième semaine, la pression moins forte cette année

 : la fatigue du Giro et de sa défaite (2 e ), la déception de 2016, l’attentisme fréquent de son équipe dans le Tour.

Alejandro Valverde (ESP/Movistar): 3e en 2015

+  : le punch et l’expérience, la forme affichée au printemps, la position en retrait grâce à Quintana.

–   : la fraîcheur physique, les limites en haute montagne, la présence de Quintana en leader d’équipe.

Selon toute vraisemblance, le futur lauréat du Tour de France-2017 se trouve parmi ces neuf-là. Reste à savoir lequel arrivera à faire valoir ses forces. Et minimiser autant que faire se peut ses faiblesses. Réponse d’ici un peu plus de trois semaines, du côté des Champs-Élysées!

Le Quotidien