Malgré des tentatives d’appel contre la décision de suspension du Tribunal arbitral du sport (TAS), le capitaine péruvien Paolo Guerrero, meilleur buteur de l’équipe, ne participera pas à la Coupe du monde qui aura lieu en Russie.
Les faits remontent au 5 octobre 2017, quand Paolo Guerrero a été contrôlé positif à un test antidopage suite au match de qualification pour le mondiale face à la Nouvelle-Zélande. Selon le dépistage, le joueur aurait consommé un métabolite de cocaïne. Cependant, le joueur déclare ne pas avoir consommé de drogue afin d’améliorer ses performances physiques ni à des fins récréatives. Le joueur de Flamengo (Brésil) aurait absorbé des feuilles de coca en buvant un thé, comme le veut la tradition péruvienne, avant le match.
La FIFA avait alors condamné le joueur à un an de suspension, puis est revenue sur sa décision en limitant la peine à 6 mois. Par la suite, les avocats du joueur et l’Agence mondiale antidopage ont tous les deux fait appel de cette décision. La première partie souhaitait l’annulation pure et simple des sanctions à l’encontre de Paolo Guerrero, la seconde le rétablissement de la peine initiale. Finalement, le TAS ira encore plus loin en annonçant la semaine dernière la suspension du joueur pour une durée de 14 mois.
Soutient, émotion et sentiment d’injustice
La nouvelle a suscité un grand émoi dans tout le Pérou, qualifié pour la première fois depuis 1982 à la célèbre compétition de football. Le succès de son équipe nationale avait même entrainé un jour férié pour célébrer l’évènement. Depuis la décision du TAS, c’est un sentiment d’injustice qui règne dans le pays. Surtout que le l’organisation elle-même a reconnu que Paolo Guerrero n’avait pas consommé le produit pour doper ses performances sportives.
Hugo Lloris, Simon Kjaer et Mile Jedinak, respectivement capitaines des sélections française, danoise et australienne, ont adressé une lettre à la FIFA mardi pour soutenir le capitaine péruvien, qu’ils doivent affronter lors des matches de poules du groupe C. Ils souhaitent la clémence de la FIFA pour laisser Paolo Guerrero participer à ce qui devrait être « le pinacle de sa carrière ».
Le joueur a directement rencontré mardi le président de la FIFA Gianno Infantino. Ce dernier a déclaré comprendre la déception du joueur de ne pas participer à la Coupe du Monde. Il ne peut cependant rien faire car le TAS est un organe indépendant de la FIFA et qu’il ne peut être saisie que de manière extrasportive. Le dernier espoir pour le buteur péruvien est un retour du TAS sur sa décision, ce qui semble relever du miracle.
Le Quotidien