La sélection luxembourgeoise a reconnu le tracé de l’épreuve, mercredi à Belvaux. Michel Wolter, l’entraîneur national, livre ses impressions.
Le parcours qui a été dessiné avec Adrie Van Der Poel sur l’ancien site sidérurgique d’ArcelorMittal à Belval propose plusieurs obstacles naturels et artificiels comme des ponts, des escaliers et quelques belles bosses.
Les concurrents s’élanceront sur l’avenue située devant la gare, puis effectueront ensuite une boucle autour du lycée Belval avant d’enchaîner avec plusieurs tours dans le Parc Belval, soit un total de 3,2 kilomètres. L’arrivée sera jugée devant le parking près de la gare. Un circuit «rapide dans sa première partie et technique dans la seconde», selon Michel Wolter, l’entraîneur national, qui nous a donné son avis sur quatre points stratégiques du circuit.
Les cheminées (Km 1,8) : «Cela va permettre de sentir la course…»
« Après une première partie roulante qui va s’effectuer sur un rythme relativement rapide, les coureurs vont devoir redouter le premier véritable enchaînement descente – montée d’escaliers situés environ 1 800 mètres après le départ. Je ne pense pas que c’est ici que la différence va se faire pour la victoire finale, mais cela va déjà permettre aux meilleurs de sentir la course et de voir comment ils vont pouvoir l’influencer. Une chose est sûre, la météo aura un rôle important à jouer sur le déroulement de la course, car on voit que même lorsqu’il ne pleut pas, le terrain reste boueux, ce qui pose des problèmes lorsqu’il faut rechausser les cales. On peut déjà, là, perdre de précieuses secondes. Sur la partie escaliers pour corser l’affaire, les premières marches sont assez larges, ce qui risque de faire mal aux jambes à beaucoup. Pour les coureurs luxembourgeois, qui vont partir dans les derniers sur la ligne de départ (faute de points UCI), plus il y aura à courir à côté du vélo, plus cela leur permettra de grignoter des places. »
Le chemin des sangliers (Km 2,1) : «Faire preuve de tonicité et de vélocité…»
« Une première montée abrupte et un passage spectaculaire pour les spectateurs. Là encore, il faudra s’adapter au type de terrain que l’on aura le jour de la course. Ici, on va avoir une pente à 12 % avec environ 15 mètres de dénivelé, ce qui va contraindre beaucoup de coureurs à porter leur monture pour finir l’ascension. Les meilleurs, eux, devraient escalader l’obstacle sur le vélo. D’ailleurs, le Français Steve Chainel, qui est venu récemment reconnaître le parcours, n’est pas descendu de vélo sur ce relief. À cet endroit du parcours, il faudra faire preuve de tonicité et de vélocité. Mais aussi avoir du coffre car on rentre dans le vif du sujet avec une succession de difficultés qui maintiennent le pouls à haut régime et qui ne permettent guère de récupérer. »
Les serpentins (Km 2,4) : «Trouver les bonnes trajectoires»
« L’endroit le plus technique du circuit avec une succession de virages très serrés en descente. Je pense que la décision peut déjà se faire ici car le terrain, au vu de son tracé, est propice aux attaques. Ceux qui voudront tenter quelque chose en auront donc l’occasion. C’est un terrain de jeu que va particulièrement apprécier Van Der Poel, qui manie bien le vélo et qui se montre généralement le plus fort dans les parties techniques. Là, c’est sûr, il va falloir trouver les bonnes trajectoires et franchir les obstacles sans encombre. Cette portion du parcours me fait un peu penser au tracé de coupe du monde de Namur. »
Le final (Km 3) : «Pour le suspense»
«C’est la dernière montée du parcours avant l’arrivée. Pour le suspense et pour le public, cela peut être l’occasion d’un super final car la pente est suffisamment raide pour faire la décision. Sinon, il restera 80 mètres en ligne droite sur le bitume. Pour ma part, je pense que la course se gagnera avant.»
De notre correspondant Gilles Tarral