Tout le monde attendait Petra Kvitova, la 11e joueuse mondiale et tête de série numéro 1. Mais c’est bien la Roumaine Monica Niculescu qui a remporté (6-4, 6-0) samedi le Luxembourg Open. Après avoir connu précédemment deux échecs en finale.
Après avoir connu la défaite au même stade de l’épreuve en 2011 (6-2, 6-2 face à Victoria Azarenka), puis en 2012 (6-2, 6-3 contre Venus Williams), celle qui occupait la semaine dernière la 51e place mondiale a enfin réussi à soulever la Coupe réservée à la lauréate. Elle en était toute chamboulée après sa victoire.
Le Quotidien : Quelle rencontre vous avez jouée en finale!
Monica Niculescu : Mon meilleur match de cette année, je pense. J’ai vraiment eu un ressenti fantastique sur le terrain. Le premier set fut compliqué.Ce n’était pas simple avec le service de gauchère de Petra (Kvitova). Mais après le gain de cette manche (6-4), je me suis sentie mieux. J’avais l’impression d’être si légère sur le terrain, d’être capable d’aller rechercher toutes les balles. Quand elle essayait de jouer long, j’étais là. C’était comme si rien ne pouvait me surprendre.
Vous rayonnez tellement, vous avez l’air heureuse…
Je le suis tellement que je ne sais pas quoi dire d’autre… Cela a vraiment été une semaine incroyable. Quand je suis arrivée et que j’ai vu le tirage, je ne pensais vraiment pas que j’allais aller au bout. J’ai dû battre Flipkens au premier tour, puis Schiavone en près de trois heures… Je sais que j’aime ce tournoi et que j’y joue bien, mais ce n’est pas pour ça qu’on le remporte. Alors battre une joueuse comme Petra en finale, je crois que c’est le plus beau moment de ma vie.
À quoi avez-vous pensé quand vous avez gagné cette finale?
J’ai tellement de choses dans la tête… Quand j’ai mené 3-0 dans le deuxième set, je me suis dit que j’étais proche de la victoire mais que je devais absolument restée concentrée, qu’il fallait simplement que je joue mon tennis. Tout marchait si bien après le gain du premier set. Petra jouait bien, mais j’étais tellement solide. Je ne peux pas croire que je l’ai battue.
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Justement, à quel moment avez-vous pensé que vous pouviez l’emporter?
Lors de la balle de match! Parce que lorsque je l’avais affrontée à Stuttgart cette année, j’avais obtenu deux balles de match dans le troisième set. Et elle les avait effacées avec deux incroyables retours avant de l’emporter. Je ne voulais pas que cela recommence.
Avec Petra, il faut toujours se montrer concentrée jusqu’à la fin. Même à 6-4, 5-0 contre elle, elle est capable de revenir si le niveau de la joueuse en face commence à baisser. Vous avez vu le nombre de titres (NDLR : 18) et de finales (NDLR : 6 de plus) qu’elle a à son palmarès?
Après la rencontre, vous avez déclaré que ce tournoi était comme votre deuxième chez vous…
Oui. Pouvez-vous imaginer, la première que j’y ai pris part, en 2011, je me suis hissée jusqu’en finale (NDLR : sa première sur le circuit). La deuxième fois : finale. Et ici, je l’emporte en battant une joueuse du top 10. Quand j’arrive sur ce court central, je me sens juste fantastique. Je veux revenir chaque année et j’espère y jouer beaucoup d’autres finales. C’est mon tournoi préféré! J’aime jouer devant ce formidable public. En plus, il y a toujours quelques supporters roumains. Comment pourrais-je ne pas m’y sentir comme chez moi?
Votre saison s’achève-t-elle ici?
Oui (NDLR : elle était pourtant inscrite à l’ITF 100 000 dollars qui débute aujourd’hui à Poitiers)! Je rentre chez moi. Et dans quelques jours, je me mettrai à préparer la saison prochaine pour être en Australie, en janvier, aussi forte que cette semaine. C’est vraiment une très belle fin de saison. Qui pouvait s’y attendre?
Julien Carette