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L’avion qui amenait Emiliano Sala de Nantes à Cardiff disparaît en mer


L'avant-centre de 28 ans, auteur de 12 buts sur la première moitié de saison en Ligue 1, venait d'être transféré de Nantes à Cardiff. (photo AFP)

Le transfert d’Emiliano Sala a tourné au drame : l’attaquant italo-argentin a disparu à bord d’un avion de tourisme parti de Nantes en direction de Cardiff, lundi soir, à une vingtaine de kilomètres au nord de l’île de Guernesey.

L’alerte a été donnée vers 20h20, heure anglaise, par le contrôle aérien de Jersey, signalant qu’un petit appareil de tourisme monomoteur Piper PA-46 Malibu avait disparu des radars, avec à son bord deux personnes dont l’identité n’était pas précisée. Des sources policières françaises ont confirmé qu’Emiliano Sala était à bord de l’appareil. Selon une source proche du dossier, l’avion transportait deux passagers en plus du pilote.

Des recherches en mer et aériennes ont été immédiatement déclenchées mais interrompues quelques heures plus tard sans qu’aucune trace de l’appareil n’ait été détectée, en raison du vent qui se renforçait, d’une mer trop agitée et d’une mauvaise visibilité. Elles ont repris mardi matin à 8h, toujours sous la direction des gardes-côtes de Guernesey, avec des moyens britanniques et français.

L’avant-centre de 28 ans, auteur de 12 buts sur la première moitié de saison en Ligue 1, venait d’être transféré du club de Nantes à celui de Cardiff pour une somme record pour le club gallois estimée par la presse à 17 millions d’euros.

Sala avait été formé à Bordeaux, qu’il avait rejoint à l’adolescence par le biais de Proyecto Crecer, l’école de football fondée par les Girondins en Argentine, dans la province de Cordoba. Prêté à différents clubs (Orléans, Niort, Caen), il avait enchaîné les buts mais sans parvenir à s’imposer à Bordeaux et avait fini par signer à Nantes en 2016 pour un million d’euros.

« Très attachant, très travailleur »

Avec les Canaris, il était parvenu enfin à faire oublier ses allures un peu gauches et sa technique rudimentaire grâce à un réalisme précieux qui avait attiré l’œil de clubs plus huppés. Après avoir vu s’évanouir la possibilité d’un transfert en Turquie à Galatasaray cet été, il avait finalement obtenu un bon de sortie au mercato d’hiver, au grand dam de l’entraîneur Vahid Halilhodzic, ancien grand avant-centre de Nantes des années 1980, avec qui il avait lié une relation forte. « C’est un garçon très attachant, très travailleur », répétait à l’envi le coach franco-bosnien à son sujet.

Au pays de Galles, Sala s’était engagé pour trois ans et demi avec son nouveau club, évoluant dans le Championnat d’Angleterre dont il est actuellement 18e et relégable, qu’il devait aider dans sa lutte pour le maintien. « Je suis très heureux d’être ici. Cela me fait très plaisir et j’ai hâte de commencer à m’entraîner, de rencontrer mes nouveaux coéquipiers et de me mettre au travail », avait-il déclaré lors de sa signature samedi.

Lundi, il était revenu à la Jonelière, le centre d’entraînement du FC Nantes, prendre ses dernières affaires. Le compte Twitter du club avait publié une photo du joueur entouré de ses ex-coéquipiers, souriant comme toujours.

LQ/AFP

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