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Futsal : Differdange poursuit son but européen


Les hommes de Bruno Amaral peuvent prétendre aux grands rendez-vous, pour avoir déjà connu l'ivresse de l'UEFA Futsal Cup (ici en 2017, à domicile). (archives Editpress/Julien Garroy)

A Differdange, le futsal endosse volontiers une dimension internationale. Et les dernières recrues de cet hiver, en provenance de la D1 portugaise, viennent donc compléter un effectif toujours plus affûté pour des compétitions majeures. Européennes, par exemple.

Il y a le FCD03 des stades, celui qui espère bien user l’infatigable F91. Et il y a le FCD03 des salles de sport, leader de Ligue 1, rêvant d’un troisième sacre national et de coiffer la couronne au poteau du Racing, son dauphin et champion de la saison passée.

Mais plus seulement. L’aventure dudelangeoise sur pelouse, jusqu’aux portes des qualifications en Europa League, a grisé tout un pays et réveillé bien des ardeurs. Les hommes de Bruno Amaral en ont les ambitions – pour avoir déjà connu l’ivresse d’un tour préliminaire de l’UEFA Futsal Cup (en 2015 et 2017, devenue depuis la Futsal Champions League) – et les moyens. « On monte en puissance, de plus en plus de gens investissent sur nous, les sponsors nous suivent », explique Miguel Soares, l’une des chevilles ouvrières du comité de direction. « On est un peu le PSG du futsal ! », sourit-il.

« Le cadre le plus fort du pays »

Ici, c’est donc Differdange. Et le staff – ces bénévoles qui bossent d’arrache-pied soirs et week-ends – peut franchement s’enorgueillir d’avoir encore su attirer des talents. Pas un Mbappé ni un Neymar bien sûr, mais des pointures de la discipline qu’on chausse sans crampons : Ruben Reis et Filipe Cardoso. Leurs bagages lestés de prestigieuses références. Reis, 26 ans, buteur arrivé du Modicus Futsal, a largement usé ses semelles à Rio Ave. Filets bien garnis également avec Cardoso, 24 ans, jusqu’alors portier du SC Braga. Tous deux habitués de la Seleção. Qui ose encore dire que le futsal est le parent pauvre du foot ?

« Le plus difficile, c’était de faire venir le tout premier international », se souvient Miguel Soares. Ce temps-là paraît si loin ! Les internationaux comptent désormais pour moitié de l’effectif (15 joueurs), séduisant par-delà les frontières. La presse lusophone s’en fait l’écho régulier et le buzz assure le reste. Le FCD03 a « de loin le cadre le plus fort du pays ! Et aujourd’hui, ces joueurs viennent plus facilement ».

Marquer les esprits

Sans compter « l’ambition européenne », comme argument imparable. Et une source de revenus supplémentaires, évidemment. L’organisation dans la Cité du fer du tour préliminaire de l’UEFA Cup, il y a deux ans, a permis de « rapporter de l’argent au club et à la commune ». Poules aux œufs d’or, ces phases de qualifs. « Ça nous motive encore plus, on avance comme une petite entreprise, on développe de nouvelles compétences », souligne Miguel Soares. « C’est bénéfique aussi pour le futsal en général comme pour les autres équipes. Ça rend la compétition plus attractive. » Patiemment, Differdange poursuit donc son but européen. Poussé par l’envie de marquer les esprits au bout de la course.

D’autant qu’une bonne publicité est toujours appréciée. Particulièrement en ce moment… Le futsal occupe plutôt la rubrique fait-divers que les pages sportives des médias grand-ducaux. Des cas de violences (entre joueurs ou contre des arbitres) ont en effet entamé le fair-play que les clubs s’évertuent à préserver. Résultat : la FLF a annulé et reporté des affiches, dont celle de dimanche dernier entre le FCD03 et le Racing. Un manque à gagner à tous niveaux.

Des incidents du reste isolés, qui ne suffisent pas à ruiner l’effort collectif. Puisque le fait de quelques ego froissés n’est pas la réalité de tous ceux qui portent la fierté du maillot. Ils sont nombreux, à Differdange comme ailleurs.

Alexandra Parachini

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