[Basket] Finale Amicale-Pikes : les Fraisiers sans pitié

En tapant un grand coup dès le premier match, les Fraisiers ont démontré leur suprématie. Les Pikes parviendront-ils à se relever d’une telle gifle (113-61) ?

La dernière ligne droite est lancée pour les deux équipes. Après ce samedi soir, il restera un voire deux matches pour connaître le champion 2017. Quoi qu’il arrive les deux équipes en finale nous ont largement régalé tout au long de la saison, et c’est aussi la deuxième finale cette saison entre les deux clubs. Récit d’une soirée qui a vite tourné au vinaigre pour les Pikes.

On connaît la fin de la finale de Coupe et le doublé à la Coque des Fraisiers, mais celle-ci sera une toute autre rencontre. La dernière fois que les Fraisiers ont reçu les Mosellans dans leur antre, c’était pendant les play-offs, et il a fallu attendre les prolongations pour connaître le vainqueur. Qu’en sera-t-il ce soir ? D’après certains, c’est du 50-50, pour d’autres les Fraisiers sont favoris. Une chose est sûre avant même le début de la rencontre, le duel dans les tribunes est lancé. Et dès le coup de sifflet du début de match, le duel se transforme sur le parquet. Les Mosellans sont déchainés dans les premières minutes, ils mettent directement la pression sur leurs adversaires en moins de deux minutes.

Les deux équipes au jeu collectif, rapide et surtout physique ne se font aucun cadeau. Les duels sont rudes, que ce soit entre Gulley et Coleman ou Rugg, Mc Daniel, il n’y a pas le moindre relâchement défensif, ni d’un côté ni de l’autre.

Après un départ canon, les Fraisiers sont revenus dans le coup grâce notamment à leur joueur majeur Samy Picard, au four et au moulin. Le porte-parole de son entraîneur sur le parquet, l’animateur du jeu des Fraisiers, mais aussi celui qui encourage ses coéquipiers à longueur de rencontres pointe déjà à quatorze points dans ces premières dix minutes de jeu, c’est aussi lui qui va permettre à son équipe de remporter le premier quart temps. A la fin de ce premier quart comme au début du deuxième, les Mosellans ont un léger passage à vide, ce qui profite directement à l’adversaire lequel ne laisse pas passer l’occasion de leur mettre douze points dans la vue. Ça ne veut plus du côté des Mosellans, il faut dire que la défense locale est très bien en place et ne laisse que très peu d’espace que ce soit dans la raquette ou à l’extérieur, le pressing de l’Amicale est constant.

Les supporters de l’Amicale se sont régalés.

Neuf minutes ont passé entre ces deux quarts temps et les hommes de Baum n’ont inscrit aucun point, ce qui permet à leurs adversaires de continuer leur marche en avant et de faire littéralement grimper l’écart au tableau d’affichage à vingt-cinq unités. Et ce n’est pas fini. Les hommes de Baum n’y sont plus et même si Gulley score enfin pour les siens à une minute trente de la mi-temps, le mal est fait : avec un 30-4 encaissés durant le deuxième quart, il va falloir une sacrée débauche d’énergie aux Pikes pour espérer revenir dans la partie, même si on voit mal comment. Dominés de partout dans toutes les actions de jeu, les Mosellans ne peuvent pas faire pire que durant ces onze dernières minutes, il leur faut tout donner maintenant sans se poser de questions.

Les hostilités repartent de plus belle, Melcher tente sa chance à trois points, Rugg lui répond aussi rapidement. Les Mosellans auront huit minutes presque parfaite, avant un coup de mou qui leur aura été fatal. Ils auront battu un triste record cette saison, avec quatre minuscules petits points, et vu comment se passe le début de ce troisième quart, les Fraisiers en pleine confiance réussissent tout, on peut dire que les coéquipiers de Bob Melcher ont juste à gérer la fin de rencontre car la victoire ne devrait plus leur échapper.

Nous n’avons pas assisté à la plus belle rencontre de la saison de la part des hommes de Frank Baum, et ils n’auront pas profiter du fait que leurs adversaires ont joué il y a quatre jours leur troisième demi-finale contre Dudelange. Il faudra maintenant voir comment l’équipe de la Moselle va se relever de cette énorme défaite, car Picard et compagnie ont tapé un très gros premier coup.

De notre correspondant Alexandre Adam