La ministre de la Santé s’est dite formelle ce lundi matin : si les consignes concernant la limitation des déplacements ne sont pas respectées, le Luxembourg pourrait être placé en confinement total (lockdown).
L’objectif primaire des mesures drastiques prises dimanche soir par le gouvernement est de permettre au système de soins de santé de tenir le choc dans cette crise sanitaire provoquée par la propagation du coronavirus. «Il est primordial de renforcer notre secteur de la santé», a souligné une nouvelle fois la ministre de la Santé, Paulette Lenert.
Avec la forte limitation des déplacements, décrétée dimanche soir, mais aussi la fermeture des lieux de rassemblements (bars, cafés, restaurants, musée, sites sportifs, etc.) ainsi que des écoles et structures d’accueil, le gouvernement espère endiguer la pandémie afin d’étaler le plus possible le nombre de nouvelles infections et, le cas échéant, prendre en charge les patients atteints de complications.
81 cas confirmés, 9 hospitalisations, 1 patient en soins intensifs
Ce lundi matin, 81 cas de personnes infectées étaient confirmées. La tendance reste donc à la hausse. Au Centre hospitalier de Luxembourg (CHL), neuf personnes sont hospitalisées, dont une en soins intensifs.
À partir de mardi, le ministère va publier tous les matins à 9 h un nouveau bilan avec la précision sur le nombre d’hospitalisations.
Paulette Lenert a insisté ce lundi pour rappeler à la population la gravité de la situation. «Je lance un appel à la discipline. Il faut faire preuve de sérieux et respecter les consignes à la lettre», souligne la ministre de la Santé. «Nous espérons vraiment réussir avec les mesures prises et ne pas être obligé de prendre des décisions supplémentaires.» Si la population ne respecte pas les consignes décrétées, le gouvernement n’aura plus qu’un choix : le confinement total du pays avec interdiction des déplacements non essentiels.
Le flux des frontaliers reste assuré
Comme annoncé dès dimanche soir, le Luxembourg a enclenché tous les leviers pour garder les frontières ouvertes pour les travailleurs frontaliers. Côté allemand, les personnes concernées devront présenter dès mardi un certificat établi par le gouvernement.
Côté français, l’impact de l’annonce du confinement de la région Grand Est reste évaluer. Le Premier ministre, Xavier Bettel, reste sans cesse en contact avec ses homologues pour assurer une clause frontaliers. Cette démarche est essentielle, pour la vie économique mais surtout pour assurer le fonctionnement du système du secteurs des soins de santé qui repose sur 62 % de personnel frontalier.
Des hôtels mis à disposition du personnel soignant frontalier
Dans cet ordre d’idées, le ministre du Tourisme, Lex Delles, travaille à mettre le plus rapidement en place une option alternative pour les frontaliers travaillant dans le secteur de la santé. Il est prévu de mettre à disposition de ce personnel et de leurs familles des chambres d’hôtels pour que le gouvernement puisse garder sous la main au moins une partie du personnel frontalier en cas de prise de mesures encore plus strictes de la part des pays voisins.
Autre mesure : depuis ce lundi, neuf crèches fonctionnent dans les alentours des hôpitaux du pays pour permettre au personnel soignant de trouver une solution pour la prise en charge de leurs enfants (détails à suivre).
Cargolux se tient prêt
La ministre de la Santé s’est aussi voulu rassurante concernant les stocks en matériel médical. Mais pour assurer ses arrières, le gouvernement a activé le réseau des ambassades pour se fournir autour du globe en matériel supplémentaire. Bon nombre de commandes sont en cours. Deux Boeing de Cargolux sont prêts à s’envoler à tout moment pour prendre en charge le matériel et le transporter au Luxembourg.
Dernier détail : l’arrêté pris par le gouvernement pour imposer toutes les mesures décidées dimanche soir repose sur un texte légal datant de… 1885.
David Marques
C’est incompréhensible
Vous ne voulez pas fermer les frontières comme les autres pays mais par contre vous exigez un confinement !!!!!
Trouvez la faute ?
Je travaille au Luxembourg chez un couple dont les enfants majeurs ont quittés le foyer. Lui travaille en télé travail et elle sans emploi. Elle ne respecte pas le confinement et me demande de continuer à venir travailler.
Je suis actuellement en préavis de licenciement.
Je suis traitée pour hyper tension….
Ai je une solution pour ne pas pas aller travailler ?