Le gouvernement a jeté son dévolu sur quatre communes pour l’installation de villages de conteneurs. Sur quels critères?
Les demandeurs d’asile vont arriver en nombre dans les mois qui viennent au Grand-Duché… Et le gouvernement veut parer au plus pressé pour les accueillir. Il est donc à la recherche de terrains appartenant à l’État à même de répondre à plusieurs critères.
Ils doivent être immédiatement disponibles, afficher une taille suffisante, disposer de bonnes connexions avec les transports, l’électricité et l’évacuation des eaux usées, n’être ni trop au centre, ni trop excentrés par rapport aux communes. «Il s’agit de centres pour les demandeurs de protection internationale, ensuite, les réfugiés avec le statut seront répartis dans tout le pays», explique le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch.
Pour le moment, quatre communes ont été retenues (Diekirch, Junglinster, Mamer et Steinfort), mais «nous cherchons toujours des communes», poursuit le ministre. Des discussions sont en cours avec Clervaux, notamment, mais pas que. Toutes les communes du pays sont potentiellement susceptibles d’accueillir des demandeurs d’asile, mais actuellement, le gouvernement se limite à choisir des terrains appartenant à l’État.
Trier les terrains potentiels
En attendant, c’est au ministère de l’Environnement de trier tous les terrains potentiels qui appartiennent à l’État susceptibles d’accueillir les demandeurs d’asile. Pour Steinfort, par exemple, il s’agit d’un terrain qui appartient aux CFL, entreprise publique, le long d’une ancienne voie. Avant d’obtenir le précieux sésame, c’est-à-dire le statut de réfugié, les demandeurs de protection internationale devront attendre de 12 à 15 mois en moyenne dans ces villages conteneurs de transit avant d’être fixés sur leur sort.
Des avis officiels ont été publiés concernant les plans d’occupation des sols des quatre communes concernées : Diekirch, Mamer, Steinfort et Junglinster. Le ministère de l’Environnement a décidé «de ne pas réaliser une évaluation environnementale». Le ministère a fait procéder, par un bureau agréé, à une visite des sites potentiels pour juger de l’impact environnemental. Un constat est notamment fait au niveau de la végétation et de la faune, et aucun impact notable n’est à constater, nous explique-t-on au ministère de l’Environnement. Des études seraient effectuées pour chaque commune.
A. S.