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Vers un soutien des sociétés de sécurité aux forces de l’ordre


Au Luxembourg, près de 650 agents de Securitas et 900 de G4S interviennent dans les entreprises, les institutions, les écoles et les tribunaux. (Photos : archives LQ)

Les sociétés de sécurité souhaitent élargir le cadre légal de leurs activités et leurs partenariats avec les forces de police.

Le problème de la sécurité est plus complexe que le simple fait d’envoyer des agents faire des rondes ou de les mettre sur des missions plus précises. Que ce soit Securitas ou G4S, les sociétés de sécurité et de gardiennage souhaitent pouvoir renforcer le partenariat public-privé afin de venir assister, ou plutôt soutenir, le travail de la police et de la délester des tâches administratives ou logistiques afin de laisser la force publique à sa mission première, la protection. «Les lois sont différentes suivant les pays. Ici au Luxembourg, nous assurons la sécurité dans les tribunaux alors qu’en Belgique c’est les forces de l’ordre.

A contrario, à l’aéroport de Luxembourg, c’est des agents de la force publique. Je pense que des sociétés comme la nôtre peuvent soutenir davantage la police dans son quotidien, que ce soit en termes logistiques, administratifs ou de surveillance proactive des vidéos des caméras publiques. Par contre, une société de sécurité et de gardiennage ne fera jamais le travail de la police, et n’aura jamais pour vocation de la remplacer», explique Julien Demoulin, administrateur délégué de Securitas Luxembourg.

Faire évoluer le cadre légal

Un autre volet important au Grand-Duché est la sécurité lors d’évènements comme la Schuberfouer. Au Luxembourg, pour ce type de manifestation, la législation n’oblige pas les organisateurs à faire appel à des sociétés de sécurité agréées comme peuvent l’être Securitas ou encore G4S. «Les organisateurs d’événement comme la Schueberfouer peuvent faire appel à des sociétés de services qui font de la sécurité, même si je n’aime pas employer ce mot pour décrire leur activité. Cela pose la question des compétences des agents de ces sociétés qui ne sont pas agréées, même si c’est tout à fait légal de faire appel à eux», poursuit Julien Demoulin. Du côté de G4S, le discours est plus ou moins le même : «Dans le cas de la Schueberfouer, nos agents ne sont pas là pour prendre les gens par le col et les expulser d’un évènement comme des videurs de boîte de nuit», estime Fabrizio Romano, directeur des ventes de G4S Luxembourg, tout en affichant une volonté pour faire évoluer le cadre législatif.

J. Z.